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 Les égrégores,les sectes, les gourous ...

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MessageSujet: Les égrégores - 1ère partie - Les trois niveaux d'égrégores   Les égrégores,les sectes, les gourous ... - Page 6 Icon_minitimeLun 08 Oct 2012, 21:58

Pour étendre la réflexion sur les égrégores qui débute en page 1 de cette section :
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Je propose un développement publié par C.R.O.M :

Les égrégores - 1ère partie
Les trois niveaux d'égregores


Auteur: Alexandre Sintile

Dans les milieux spiritualistes, on entend régulièrement parler d’«égrégores» Pourtant, la littérature ésotérique et spirituelle sérieuse en fait rarement mention. Il nous a paru utile d’éclaircir cet aspect essentiel à la compréhension de notre réalité occulte. Alors, qu’est-ce qu’un égrégore? Comment naissent les égrégores? Comment s’organisent-ils? Comment se nourrissent-ils? Y a-t-il de bons et de mauvais égrégores? Qui règne au sommet de leur hiérarchie?

Les trois centres

Depuis la plus haute Antiquité, la science spirituelle transmise dans les écoles des mystères enseigne que l’être humain est constitué de trois centres principaux ou «moteurs énergétiques». Grâce à ces trois centres, le corps humain capte et transforme l’énergie du cosmos.

Le premier centre est celui du bassin, celui de l’énergie vitale fondamentale. Il constitue le moteur de l’action sur le plan physique, ainsi que le centre de l’instinct de conservation (alimentation, protection-sécurité) et de l’instinct de reproduction. Il est relié au plan subtil inférieur, le plan instinctif. Il capte l’énergie provenant de ce plan énergétique.

Le second centre est celui du cœur. C’est le centre des désirs, des émotions, des sentiments et de la dévotion. Il est relié au plan intermédiaire, émotionnel ou astral. Sur ce plan, il capte une énergie plus raffinée et de plus haute fréquence.

Le troisième centre est celui de la tête. Il capte une énergie supérieure qu’il transforme soit en électricité pour transmettre ses ordres via le système nerveux, soit en énergie psychique pour produire la pensée.

Nous sommes reliés à ces trois plans énergétiques subtils et notre conscience passe d’un plan à l’autre en fonction du type d’expérience que nous vivons.

Ces plans subtils sont une réalité. Ils sont notre réalité. Ils sont les dimensions sur lesquelles nous existons, mais également les dimensions sur lesquelles nous construisons, le plus souvent sans le savoir. En effet, notre activité, qu’elle soit instinctive, émotionnelle ou psychique, a des effets durables sur les dimensions subtiles.

La construction d’un égrégore

Par notre activité nous créons tous, individuellement, des objets subtils, tout aussi réels que les objets matériels, des objets que les clairvoyants peuvent observer et que toute personne sensible peut capter et ressentir.

Par la répétition d’un désir, d’un sentiment ou d’une pensée, nous pouvons même donner vie à une entité énergétique autonome et auto-conservatrice. Une telle entité subtile qui naît de la répétition d’une activité, quelle que soit la nature de cette activité (instinctive, émotionnelle ou mentale), est ce que l’on appelle un golem. Le sentiment amoureux donne vie à un golem. Les tics et les tocs (troubles obsessionnels compulsifs) constituent un trait psychiatrique des effets d’un golem. La consommation de cigarettes produit également un golem.

Un golem peut être formé par l’activité d’un groupe de personnes, auquel cas on parle d’un égrégore. Les égrégores ne sont rien d’autre que des golems collectifs.

On peut considérer les égrégores comme des créatures énergétiques artificielles produites par la pensée, le désir ou la volonté unifiée d’un groupe d’individus, dynamisés et vivifiés par des rites – voire des sacrifices, et qui acquièrent une puissance d’action occulte.

Pour qu’un égrégore se crée, le groupe de personnes doit avoir une volonté unifiée, un objectif commun, un même but, qui peut aller du plus futile au plus élevé. Par exemple, une famille, un club de foot, une association humanitaire ou un parti politique sont associés à des égrégores particuliers.

Hiérarchie des égrégores

Les égrégores s’organisent et se hiérarchisent sur trois niveaux qui dépendent du centre énergétique auquel ils s’alimentent.

Le premier niveau est celui du plan instinctif. À ce niveau, les égrégores se nourrissent de l’énergie instinctive, principalement celle de l’instinct de conservation et de protection, ainsi que celle de l’instinct de reproduction.

À ce premier niveau correspondent les égrégores familiaux, des discothèques, des clubs de foot, etc. Ces égrégores disposent d’une puissance d’action occulte réelle mais limitée.

Le deuxième niveau est celui du plan intermédiaire ou émotionnel, où sont apparus différents types d’égrégores, dont les égrégores humanitaires et religieux. Leur survie repose sur le détournement de l’énergie dévotionnelle. Alors que le centre énergétique du cœur doit normalement insuffler le désir d’élévation, les égrégores situés sur le plan émotionnel cherchent au contraire à rabaisser la personne et à la rendre passive.

La puissance d’un égrégore dépend de la somme d’énergie des membres qui l’ont produit.

On comprend facilement que, du fait de la quantité d’énergie qu’il est capable de recueillir chaque jour, un égrégore religieux dispose d’une puissance d’action occulte considérable. Lorsqu’on compare l’égrégore d’un club de foot, à celui de l’Église Catholique, qui focalise la ferveur d’un milliard deux cents millions de fidèles ou encore à l’Islam qui réunit un milliard six cents millions de musulmans, on imagine aisément la supériorité, en termes de puissance occulte, des égrégores religieux sur les égrégores instinctifs.

Cette puissance permet aux religions de procurer à la personne un intense sentiment de sécurité, un sentiment de fusion avec la communauté des croyants, un sentiment de puissance. Ces égrégores peuvent produire des guérisons spectaculaires, des «miracles» qui s’expliquent parfaitement du point de vue énergétique ou occulte. Ces égrégores religieux, de fréquence intermédiaire, peuvent vivre plusieurs millénaires.

Le troisième niveau est celui du plan psychique ou intellectuel. Ce plan est principalement composé des égrégores de type idéologique et magique, tels que l’égrégore des Jésuites. Les Jésuites ont progressivement développé des rituels magiques dans le but de renforcer leur pouvoir occulte sur l’Église. Par leur grande connaissance des forces occultes, ils se sont progressivement élevés au-dessus des égrégores religieux.

Ces égrégores situés sur le plan psychique sont d’une si haute fréquence qu’ils sont capables de produire des effets occultes puissants. Ce sont eux qui dominent la hiérarchie occulte.

Conclusion

Nous savons maintenant pourquoi et comment apparaissent les égrégores, comment ils s’organisent sur les plans subtils, et quelle puissance occulte ils peuvent acquérir.

Pour comprendre comment s’en libérer, il nous reste à découvrir comment, concrètement, les égrégores se nourrissent et renforcent ainsi leur emprise sur nos trois centres énergétiques. C’est ce que nous découvrirons dans la prochaine partie de cet article...


Annexe : L’expérience «Véronica»
Parfait exemple d’un égrégore du premier niveau

Jacques Rubenstein relate l’expérience qu’il vécut au cours d’une émission sur France Inter : «Ce soir-là, un dieu fut créé, féminin, du nom de Veronica. On lui attribua 24 heures de vie. Là ne s’arrêta pas l’expérience, car nous décidâmes de faire agir Veronica ; on lui donna la mission de supprimer dans la minute même toutes les douleurs chez ceux qui, à l’écoute, souffraient quelque part dans leur corps physique. On indiqua aussi au public qu’il pouvait demander différentes choses à Veronica. Enfin, on demanda au public d’écrire. Cette expérience fut suivie par des personnes qui s’étaient regroupées à Marseille, Bordeaux, etc. C’est par centaines et centaines que les lettres arrivèrent à la rédaction et arrivent encore. Le côté le plus marquant de l’expérience fut bien sûr le plus immédiat, celui de la cessation de toute douleur ! Vinrent ensuite des résultats absolument inattendus, et ce dans tous les domaines.»

Mise en Ligne: 29.07.12 | Extrait de Abraxas 1
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MessageSujet: Les égrégores - 2ème partie Les différents types de rituel   Les égrégores,les sectes, les gourous ... - Page 6 Icon_minitimeLun 08 Oct 2012, 22:07

Les égrégores - 2ème partie
Les différents types de rituels


Auteur: Alexandre Sintile

Dans la première partie de cet article, nous avons vu que l’être humain est constitué de trois centres énergétiques reliés à trois plans subtils : le plan instinctif, le plan émotionnel et le plan psychique. Nous existons et nous construisons sur ces trois plans subtils. Nous créons par notre activité énergétique (instinctive, émotionnelle ou psychique) des objets subtils qui deviennent des entités énergétiques autonomes (golems) lorsque l’activité est répétitive. Ces golems, lorsqu’ils sont collectifs (créés par un groupe de personnes), deviennent des égrégores. La puissance d’action occulte de ces égrégores dépend de la qualité et de la quantité d’énergie qui leur est transférée.


Les égrégores sont ce qui constitue l’au-delà, plus que tout autre élément. Nous devons donc en saisir parfaitement le fonctionnement si nous voulons appréhender sans erreur notre réalité subtile et nous libérer de toute influence ou manipulation occulte. Nous allons maintenant découvrir comment se nourrit un égrégore, et comment il utilise l’énergie de l’un ou l’autre des trois centres moteurs humains.

C’est à travers les rituels que l’énergie est transférée vers l’égrégore. Chaque type d’égrégore se nourrit d’une manière spécifique, par un rituel approprié.

Sur le plan instinctif, les égrégores sont nourris par des rituels peu structurés : cérémonies familiales (offrandes, libations, protocoles, etc.), football (inventé par une société secrète anglaise qui a laissé sa signature à travers différents symboles apparaissant dans les matchs), émissions de télévision, etc.

Sur le plan émotionnel, le rituel le plus efficace est celui de la messe. Il s’agit d’un rituel très structuré, peu exigeant pour les participants qui fournissent l’énergie, mais très exigeant pour les officiants qui canalisent l’énergie avant de la transmettre. La messe utilise l’énergie issue du bassin et du cœur des fidèles.

Sur le plan psychique entre en jeu un rituel particulier, très structuré, parfaitement codifié et intégrant de puissants symboles. Tous les participants sont sélectionnés, formés et initiés. Il s’agit d’un rituel total qui implique l’énergie issue du bassin, du cœur et de la tête. En intégrant des symboles incompris ou mal compris, ce type de rituel place la personne sous une emprise occulte, à tous les plans de son être.

Toutefois, malgré l’utilisation de rituels adaptés, les égrégores ont du mal à s’octroyer toute l’énergie dont ils ont besoin.

Ces créatures énergétiques autonomes deviennent voraces. Il en découle une guerre des égrégores, qui luttent pour trouver de plus grandes sources d’énergie. Les missionnaires catholiques sont une illustration de ce combat pour la survie. Une autre possibilité pour accroître l’alimentation énergétique de l’égrégore consiste à augmenter la fréquence des rituels (les repas), ce qui cependant n’est matériellement pas toujours possible.

Le rite de sang

La solution la plus efficace qui permet d’accroître l’intensité du rituel (et donc du transfert énergétique) est celle du rite de sang. Le sang est le liquide physiologique qui concentre l’énergie des trois centres : la puissance psychique de la tête, l’énergie pranique du cœur et la force karmique du bassin. On sait à quel point les guerriers sont galvanisés lorsque le sang coule sur le champ de bataille.

Un exemple pertinent de rite de sang est celui du 11 septembre 2001 – en fait une grande messe médiatique. On y retrouve tous les éléments propres au rituel : sacrifice de personnes (2 000 morts), participation émotionnelle et dévotionnelle (au niveau planétaire), structuration de l’énergie captée par de hauts initiés et utilisation de symboles puissants tels que le pentagramme (Pentagone) et les deux colonnes du temple (les deux tours).

Il est certain que lorsque l’on choisit de médiatiser un meurtre parmi des milliers d’autres, c’est que ce meurtre participe d’un rituel secret.

Outre les assassinats rituels, les rites de sang sont pratiqués ouvertement et régulièrement par le judaïsme et l’Islam : l’abattage rituel kasher ou hallal et l’aïd (« fête » du mouton) en sont des exemples connus.

Malgré l’exploitation maximale de toutes les sources d’énergie dont il peut disposer, l’égrégore reste insatiable et accroit régulièrement sa pression sur les êtres auxquels il soutire son énergie. Beaucoup cherchent alors à se soustraire de son emprise, ce qui est difficile.

Comment échapper à un égrégore ?

Entrer en contact avec un égrégore signifie établir un lien avec lui. En quelque sorte, la personne fait un emprunt auprès de la banque de l’occulte et vit ainsi au-dessus de ses moyens énergétiques/karmiques normaux, en « empruntant » divers plaisirs, du pouvoir, une guérison, etc.

Mais cet emprunt doit être remboursé, et parfois cela est impossible, même au prix de toute une vie d’efforts. Le taux d’intérêt peut être exorbitant. Le pacte est de type mafieux et peu réussissent à s’y soustraire.

Dans certains cas, on doit s’attendre à subir les représailles de l’égrégore, comme les subissent les personnes qui quittent l’Islam, ou celles ayant quitté l’Église et finissent sur le bûcher après de longues tortures. Il en est de même pour les nations cherchant à se soustraire de l’égrégore planétaire, qui se voient imposer la « démocratie » par les bombes.

La force de cohésion des égrégores repose sur la peur inconsciente des représailles qu’ils suscitent.
Inutile d’être juif ou témoin de Jéhovah, catholique ou musulman pour être sous l’emprise d’un égrégore. Nous sommes tous liés aux égrégores qui dominent l’au-delà, ce en participant inconsciemment à toutes sortes de rituels : médiatiques, politiques (élections, etc.), économiques (travail, consommation, etc.), sociaux, familiaux, scolaires, administratifs, etc.

De la naissance à la mort, nous sommes totalement sous contrôle des égrégores.

Cette emprise perdure et ne prend fin que si l’on parvient à libérer et maîtriser nos trois moteurs énergétiques principaux (tête, cœur et bassin), ce que l’on ne peut faire que de notre vivant.

Après la mort

Lorsqu’un membre d’un groupe structuré (donc relié à un égrégore) vient à mourir, que son être multidimensionnel dépose son corps matériel, la volatilisation de la personnalité et la dissolution des éléments subtils devraient normalement avoir lieu. Néanmoins, ce processus peut être retardé, voire totalement interrompu, car une grande quantité d’énergie issue du plan physique nourrit les restes de la personnalité, au point que celle-ci ne peut être anéantie.

Cette survie artificielle et parasitaire de la personnalité dans l’au-delà est la contrepartie qui rend le pacte occulte intéressant pour des êtres foncièrement égocentriques ayant toujours refusé d’affronter la question existentielle de la mort.

En définitive, si nous n’avons conclu aucun contrat occulte important durant la vie, c’est notre égrégore religieux de naissance qui nous accueillera, après la mort, pour nous offrir encore quelques belles années de survie parasitaire, faisant de nous des vampires de l’au-delà qui influencent les désirs des vivants pour les inciter à fournir de l’énergie à leur égrégore, la structure énergétique dans laquelle ils se sont désincarnés.

L’au-delà est parfaitement structuré par ce système hiérarchique d’égrégores qui constitue une sorte de reflet du monde physique. Chaque action survenant sur le plan physique a ses effets sur les plans subtils car chaque groupe humain est associé à un ou plusieurs égrégores.

Au sommet de la hiérarchie des égrégores trônent des puissances que la tradition gnostique a longtemps gardé secrètes, n’en divulguant l’existence qu’au sein des Ecoles des Mystères pour ne pas attirer les foudres des autorités religieuses.

Ce sont ces puissances égrégoriques suprêmes appelées les Éons qu’il nous restera à découvrir dans le prochain numéro d’Abraxas...

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MessageSujet: Le dix-huitième grade maçonnique du chevalier Rose-Croix   Les égrégores,les sectes, les gourous ... - Page 6 Icon_minitimeLun 17 Déc 2012, 20:17

Initiés & arrières loges lucifériennes




Comme Kaa le serpent, le maître spirituel dit : « Aie confiance ! ».
« Aie confiance en nos chefs secrets de la hiérarchie initiatique ! »


Samuel Mathers, fondateur de la Golden Dawn, prétendait être en contact avec ces mystérieux chefs. « Au sujet de ces Chefs Secrets, dit Mathers, auxquels je me réfère et dont j’ai reçu la sagesse du Second Ordre que je vous ai communiquée, je ne peux rien vous dire. Je ne sais même pas leurs noms terrestres et je les ai vus que très rarement dans leurs corps physique… Ils me rencontrèrent physiquement aux temps et lieux fixés à l’avance. Pour mon compte, je crois que se sont des êtres humains vivants sur cette terre, mais qui possèdent des pouvoirs terribles et surhumains… Mes rapports physiques avec eux m’ont montré combien il est difficile à un mortel, si avancé soit-il, de supporter leur présence. Je ne veux pas dire dans ces rares cas de rencontre avec eux l’effet produit sur moi était celui de la dépression physique intense qui suit la perte du magnétisme. Au contraire, je me sentais en contact avec une force si terrible que je ne puis que la comparer à l’effet ressenti par quelqu’un qui a été près d’un éclair pendant un violent orage, accompagnée d’une grande difficulté de respiration… La prostration nerveuse dont j’ai parlé s’accompagnait de sueurs froides et de pertes de sang par le nez, la bouche et parfois les oreilles. »

La prostration nerveuse évoquée par Samuel Mathers n'est pas un phénomène rare dans le monde initiatique. La série d'immolations par le feu de moines bouddhistes me rappelle les tribulations d'une loge d'initiés de province dont des membres dépressifs et suicidaires furent admis à l'hôpital psychiatrique le plus proche.

Ces initiés étaient affiliés à la fois à la Rose-Croix, la franc-maçonnerie et l'Ordre martiniste. Chaque année, ils se retrouvaient au Club des Écossais de la Grande Loge de France, rue Puteaux à Paris, où le fils de Papus, Philippe Encausse, franc-maçon, martiniste et probablement membre d'un conventicule Rose-Croix ultra-secret, participait à la cérémonie de commémoration du décès de son père. Parmi ces participants il y avait des « hauts grades », notamment des chevaliers Rose-Croix cooptés par les cercles supérieurs.

Le dix-huitième grade maçonnique, celui de chevalier Rose-Croix, rappelle que « ce sont les frères de la Rose-Croix qui sont allés parasiter les dernières loges opératives d'Angleterre et d'Écosse et qui les ont transformées en loges dites spéculatives. Le rosicrucianisme est une des sources les plus certaines de la maçonnerie moderne en même temps que de l'idéologie révolutionnaire », affirme Jean Vaquié.

Le 18e degré Rose-Croix de la maçonnerie marquerait « l’entrée dans les arrières loges lucifériennes », c'est Jules Doinel, un initié repenti, qui le dit. Il décrit l’ivresse spirituelle malsaine qui se saisit de l’initié devenu chevalier de la Rose-Croix : « Lucifer donne à ce grade un tel charme, un tel éclat qu'on l'embrasse passionnément. On se sent fier et triomphant d'être chevalier de la Rose-Croix. »

« Il y a aussi, poursuit Doinel, l'allégresse hautaine de la profanation du sacrilège conçu, sinon approfondi, de l'association de la pensée humaine à la pensée du roi des Anges coupables, de l'identification avec Lui, de la participation à sa science, de la communion à son Verbe. Il y aussi l'influence de sa Présence spirituelle. »

Pour Doinel, le grade Rose-Croix représente le prototype des hauts grades. Il dit :

« Le grade de Rose-Croix contient donc le satanisme à haute dose. II est le germe des hauts grades, comme le degré d'apprenti était le germe du grade du Maître : avec cette différence, toutefois, que le grade de Rose-Croix constitue le maçon parfait, le maçon ayant contracté, s'il est intelligent, s'il a le sens religieux, un pacte formel avec l'ennemi de Jésus-Christ ». (Jules Doinel)

La formule maçonnique « A.L.G.D.G.A.D.U. » signifie que les initiés œuvrent à la gloire du grand architecte de l'univers. Selon des initiés revenus dans le giron de l’Église, derrière le grand Architecte se cache Lucifer. Lucifer qui s'apparente à Ishvara courroucé des bouddhistes tibétains.

Le lama dissident Kelsang Gyatso, que le dalaï-lama aimerait bien réduire au silence, dit ceci : « Ishvara courroucé demeure dans "Le Pays qui Contrôle les Émanations", c'est-à-dire l'état d'existence le plus élevé à l'intérieur du règne du désir. Ishvara a des pouvoirs miraculeux limités qui le rendent plus puissant que les autres êtres du règne du désir. Si nous faisons confiance à Ishvara, nous pouvons recevoir certains bienfaits temporaires au cours de cette vie, par exemple, plus de richesse et de biens, mais Ishvara courroucé est l'ennemi de ceux qui cherchent la libération, il interfère avec leur progrès spirituel. »

Pour Jean Louis Bernard, « Lucifer correspond à une énorme force mentale, mais sans l'intuition, donc à tendance mécanistique : un robot, un ordinateur céleste, tout cela à la puissance X... C'est l'imposture parfaite, la folie à l'échelle cosmique, sous masque intellectuel. […] Toujours à la fin des grands cycles de civilisation, quand l'humanité est affaiblie biologiquement […], Lucifer se substitue aux arcanes des religions et des sciences par ses anges noirs. C'est lui qui domine en tout cas la civilisation de religion scientiste, la nôtre actuelle. Lucifer tendrait à rythmer les cerveaux de l'élite scientifique selon son propre rythme d'ordinateur céleste. Implanté dans la science d'avant-garde dont l'arcane est bien la folie, non la sagesse, il pousse les faux mages à détruire la nature, à stériliser le globe, puis à lui faire subir le sort de l'antique soleil Lucifer : la désintégration. Par imitation mécanistique. D'un autre côté, Lucifer ne saurait se survivre en spectre du cosmos qu'en vampirisant la nature, donc en l'épuisant. Sa mainmise s'est manifestement accélérée à la fin de la guerre de 1939, quand Hiroshima a élevé les U.S.A. au rang de « peuple élu » de Lucifer ! Étant un dieu tronqué. Lucifer ne peut que tronquer l'homme et la civilisation. Deux éléments manquent toujours à l'homme luciférien : l'intuition et la vitalité, ce qui est logique puisqu'il évolue à l'image de son faux dieu. Par déséquilibre en chaîne, il se sur-intellectualise, mais devient insensiblement robot ou mort-vivant, sa sève vitale se desséchant... Pour ralentir ce processus, il a recours au « sabbat des lucifériens ». Selon un certain ésotérisme politique. Lucifer a un plan grandiose et absurde : faire régir l'humanité par une « synarchie » d'hommes robotisés et faire du globe le centre d'une immense mécanique interplanétaire. Il va de soi que la conquête de l'espace est luciférienne... Le même ésotérisme chuchote que Lucifer règne sur ses « mages », tous plus ou moins robots humains. [...]

Rejetant cette interprétation fantastique de Lucifer, des psychologues avancent une autre thèse : le mythe de Lucifer serait la résultante de l'évolution régressive. Celle-ci ayant progressivement élargi les zones dormantes du cerveau au cours des millénaires et éteint le sixième sens (l'intuition), le « cerveau mort » du cosmos correspondrait à ce cône d'ombre du cerveau humain moderne, en tant que projection et entité collective. Vu ainsi, Lucifer ne perdrait rien de son efficacité. »

Quoi qu'il en soit, le bouddhiste Kelsang Gyatso, le chrétien Jules Doinel et le chercheur laïc Jean Louis Bernard s'accordent pour dénoncer une force redoutable agissant dans des arrières loges occidentales et au cœur de certains temples orientaux.


Les martinistes

« Les martinistes forment une élite intellectuelle des plus rares, une sélection très soignée et très distinguée, dans la phalange occultiste. N'y entre pas qui veut. Celui qui a reconstitué l'ordre martiniste, le docteur P...(Papus.) est un homme d'une merveilleuse intelligence et d'une puissance de réalisation considérable. Nul plus que moi ne déplore l'erreur dans laquelle se meut cet esprit à hautes envolées, ce savant sérieux, cet infatigable écrivain. Il exerce autour de lui une séduction redoutable. Conscient, ou non, de l'œuvre qu'il accomplit, il est l'un des lucifériens les plus dangereux de ce siècle. Je n'ai eu, avec ce personnage éminent dans l'occultisme, que des rapports agréables et je me ferais un chagrin de le désobliger, en tout, sauf en ce qui touche la vérité et la défense de l'Église. Autour de ce chef, se groupe une réunion de jeunes gens sérieux et instruits, érudits et honorables, dont plusieurs sont des maîtres en science magique. Le docteur P... a étudié Saint-Martin et Martinez Pasqualis à fond. A-t-il saisi le sens luciférien du Philosophe Inconnu ? Souvent. L'a-t-il absolument saisi ? Je ne le crois pas. Mais en somme, il a réalisé cette colossale entreprise des groupes ésotériques, répandus aujourd'hui par tout l'univers civilisé, et pépinière formidable de hauts luciférisants. La reconstitution de l'ordre martiniste n'est pas la moindre de ses œuvres. Laissant la doctrine de côté, pour l'instant, je me propose, dans ce chapitre, de dire ce que je sais de cette organisation puissante, qui forme l'une des branches les plus à craindre et à observer de la franc-maçonnerie des arrière-loges. Car le martinisme, qu'il le veuille ou non, est une branche de la haute maçonnerie cosmopolite et internationale. »

Jules Doinel, Lucifer démasqué.

Télécharger gratuitement Lucifer démasqué :
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MessageSujet: Re: Les égrégores,les sectes, les gourous ...   Les égrégores,les sectes, les gourous ... - Page 6 Icon_minitimeLun 25 Nov 2013, 19:11

Discours de JFK sociétés secrètes et manipulations
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AMBRE

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MessageSujet: Re: Les égrégores,les sectes, les gourous ...   Les égrégores,les sectes, les gourous ... - Page 6 Icon_minitimeLun 01 Sep 2014, 14:20

AMBRE reçu par courrier. a écrit:

Je me permet de vous transmettre cette intéressante "Lettre Ouverte" parce qu'elle remet un peu en question la popularité incroyable de la spiritualité intitulée « non dualité » en occident, ainsi que certains faits dont personne ne souhaiterait causer.

Bonne lecture et Les égrégores,les sectes, les gourous ... - Page 6 728358.
Et bonne chance dans votre enseignement.

A


Lettre ouverte à l’usage de quelques chercheurs de vérité



Quand on pratique vraiment la spiritualité et que l'on considère ainsi avoir une vie spirituelle, sous-entendu que la vie spirituelle et la vie quotidienne ne se distinguent plus l'une de l'autre, on ne peut pas s'encombrer de toute une panoplie de disciplines, pratiques et techniques méditatives, de connaissances sacrées purement conceptuelles pour ne pas dire théoriques ou dogmatiques, de commentaires métaphysiques appartenant à différentes traditions, d’enseignements, de livres et de pensées, qui tôt ou tard vont inévitablement se contredire. Il faut être capable de revenir instantanément à l'essentiel et disposer de pratiques très simples, si ce n’est une seule, qui permettent au mental de s'apaiser rapidement pour finalement s’estomper en attendant la grande libération, c’est-à-dire la réalisation du Soi.

Pourquoi ? Parce que le mental est à l’origine de la souffrance et non l’ego comme l’enseignent la plupart des Néo Advaita gourous, qui ne sont même pas capables de comprendre les principes fondamentaux de l’Advaita Vedanta, ce qui ne va pourtant pas les empêcher d’enseigner cette connaissance sacrée comme s’ils étaient soudainement devenus d’honorables Gourous suite à une petite expérience spirituelle. Et ils omettront bien sûr le nom de cette connaissance afin d’éviter tout problème avec des experts en la matière. Cette expérience leur aurait apparemment montré monts et merveilles, et surtout la « non-dualité » de toute chose, du fait qu’ils ont tous lu comme par hasard et sans exception, avant ou après leur expérience, au moins un livre de Ramana Maharshi pour enrichir leur enseignement ou le créer tant bien que mal de toutes pièces, comme c’est le cas entre autres pour ce très cher Mooji, qui joue le rôle du gourou à la perfection dans toute sa splendeur, et qui n’a malheureusement rien compris au Vedanta ni ce que lui a enseigné son Gourou Papaji, ce qui semble à vrai dire le cadet de ses soucis. Mais ces Néo gourous ont tous une si bonne tête toujours souriante qu’on ne peut que leur pardonner et leur acheter au moins quelques CDs, DVDs et une photo de leur portrait après un Satsang en souvenir de leur performance digne d’un clown.

Qu’il soit dit en passant que fonder toute une spiritualité sur l’annihilation de l’ego comme le font ces Néo Advaita gourous est purement absurde et ne correspond en plus pas du tout aux enseignements du Vedanta. « Ahamkar », l’identité personnelle, c’est-à-dire le moi, la conscience de soi en tant que personne ou encore l’ego, n’a jamais été à l’origine de la souffrance ni même celle de l’ignorance qui cause tant d’illusions. Mais où ces Néo gourous ont-ils bien pu découvrir dans tout l’Advaita Vedanta et autres véritables enseignements traditionnels qu’il fallait se libérer d’une identité personnelle, qui est évidemment indispensable pour vivre normalement et communiquer intelligemment ? Imaginez simplement ce qui arriverait si soudainement vous ne pouviez plus vous référer à vous-même et perdiez la conscience de propre existence en tant qu’individu séparé des autres pour simplement exprimer vos propres pensées, qui ne seraient évidemment alors plus les vôtres. Ou qu’arriverait-il si vous aviez envie de vous gratter les fesses et ne fassiez pas la différence entre vous-même et les autres ? Même un vrai libéré deviendrait totalement fou et s’attirerait de sérieux problèmes. La libération que ces Néo gourous préconisent ressemble plutôt à une espèce de lobotomie insensée et aussi folle que leur sagesse, qui n’a aucun rapport avec la vraie spiritualité.

Alors que sont ces pratiques essentielles et principes fondamentaux de cette spiritualité ? Vous les connaissez déjà sans le moindre doute, mais probablement noyés dans une masse de faux enseignements et connaissances beaucoup trop sophistiquées pour être applicables dans les faits et gestes de la vie quotidienne que nous vivons tous, y compris les superstars de la nouvelle vague spirituelle très populaire de nos jours.

Ramana Maharshi a toujours et seulement à vrai dire enseigné le Dharma et Vichara qu’il a développé en une simple question pour que cette technique soit plus compréhensible au commun des mortels, cette question étant "Qui suis-je ?". Comme le démontrent Shankaracharya, Gaudapada, Yajnavalkya ou Vashishta, cette pratique est au centre de tous leurs commentaires sur la spiritualité et du Vedanta Advaita dans sa totalité. La vérité se découvre et se réalise en pratiquant une introspection méditative et bien sûr en demeurant pleinement conscient de ce qui se passe à l’intérieur de soi. « Chit » en Sanskrit, la conscience et faculté d’être purement conscient, est évidemment le principe fondamental de la spiritualité. C’est si évident dans toutes les traditions orientales ou occidentales que l’on pourrait se demander ce que serait une libération ou une révélation aussi sublime soit-elle si l’on n’en était pas conscient.

Si la conscience n’était pas le principe fondamental de toute existence, découverte, expérience et connaissance, qu’est-ce que cela pourrait bien être ?

A quoi se résume donc cette recherche du Soi ou introspection (du Latin introspicere : regarder à l’intérieur) ? Vichara se pratique assis, comme la plupart des autres techniques méditatives, de manière à bien comprendre et expérimenter le pourquoi et comment de cette pratique en fait extrêmement simple où il n’y a rien à « faire », mais seulement « être et en demeurer pleinement conscient ». Et Vichara se pratique bien sûr aussi dans la vie courante, à tout instant et à chaque fois que l'on s'en souvient. Certains appellent cela la méditation dynamique, « mindfulness » en Anglais, Sati, l'attention vigilante... Peu importe le nom qu'on lui donne, l'essentiel est de comprendre que cette pratique consiste à tout simplement demeurer conscient et ainsi exister pleinement ou en d’autres termes « découvrir la plénitude de l’être » partout et tout le temps. C'est tout ! Et c’est plus que suffisant pour une vie entière de recherche spirituelle. Et cela évitera aussi de se disperser dans une multitude d’autres pratiques, qui ne sont pas inutiles, mais qui conduiront tôt ou tard à cette introspection et la question « Qui suis-je ? ». C’est bien de pratiquer différents exercices spirituels et en changer régulièrement pour mieux en apprécier leur qualité, encore faut-il savoir qui est celui qui les pratique pour en découvrir sa vraie nature ? Cela semble évident. Dans l’Advaita et le sacré toujours concernés par l’origine et la vraie nature de toutes choses, il y a avant tout beaucoup d’évidences et de bon sens.

Ce type d'introspection que l’on nomme Vichara se résume à accepter les manifestations de la vie intérieure ou du monde extérieur avec un état d'esprit paisible et parfaitement attentif, qui n'oublie surtout pas la présence de la faculté d’être conscient à l’origine même de cette recherche. On n’essaie pas d’empêcher les pensées de se manifester ni les actes de la vie quotidienne de s'exécuter naturellement ou les sensations et émotions d’apparaître à l'intérieur de soi. Toute manifestation est acceptée telle quelle, mais avec une attention et un état d'esprit pour ainsi dire conscient de lui-même. Voilà pour la pratique, qui est très simple, facile et à laquelle on peut toujours revenir en toutes circonstances, ce qui est le facteur le plus important pour spiritualiser entièrement la vie intérieure, ainsi que la réalité spatiale et temporelle dans laquelle nous nous trouvons en permanence. Ce que l'on vit à chaque instant est le terrain le plus parfait qui puisse exister pour pratiquer la spiritualité et la recherche de libération, et aussi pour tester si cette spiritualité sert vraiment à quelque chose parce qu’elle s’adresse à un être vivant, qui en général souffre ou pour le moins éprouve de profondes insatisfactions dans sa propre vie, et non pas à Brahman, le Soi ou la conscience universelle, qui eux incarnent une félicité infinie et éternelle et qui n’ont évidemment pas besoin d’être aidés ou libérés. Aucun vrai Gourou n’enseigne à vrai dire comment entrer en transe ou vivre des expériences plus ou moins mystiques ou franchement psychédéliques. Ce n'est pas du tout le but de la recherche de réalisation du Soi, de l'expérience de la non-dualité, de Sahaja Samadhi ou Turya, un état d’esprit que l’on considère libéré. Un vrai Gourou est censé apporter la lumière de la connaissance, qui dissipe les ténèbres de l’ignorance. Cela n’a aucun rapport avec Nirvikalpa Samadhi et autres extases mystiques de ce genre.

Et la vie continue bien sûr quoi qu’il arrive…, avec ou sans expériences spirituelles libératrices. C'est pourquoi cette pratique de Vichara a toujours et obligatoirement lieu dans « le cadre du Dharma », comme toutes autres disciplines spirituelles d’ailleurs, autrement dit sur une voie juste et correcte où l'on accepte la réalité telle qu'elle est sans se mentir sur soi, les autres et le monde dans lequel on vit réellement, mais surtout sur soi pour une raison si évidente qu'il n’est pas nécessaire de la commenter. Le sujet de cette lettre est la spiritualité et découverte de soi, la vérité et « la libération personnelle ». Il va de soi en effet que l’on n’effectue pas ce genre de recherche spirituelle pour libérer le voisin de ses souffrances, mais pour lui rendre à la rigueur la vie plus paisible et l’introduire aussi pourquoi pas à la spiritualité si cela l’intéresse, sinon la règle d’or la plus évidente est comme d’habitude le « respect des autres » propre au Dharma, mais aussi à tout être civilisé digne de ce nom.

En résumé, l’essentiel de la vie spirituelle est extrêmement simple. Il faut obligatoirement pour spiritualiser notre propre existence « un Dharma », autrement dit demeurer juste et correct en toutes circonstances, autant avec soi que les autres et l’environnement, et il faut une discipline spirituelle que l'on peut pratiquer partout et à tout instant, et qu’il faut aussi expérimenter plus profondément dans des moments d'isolement et de paix absolument parfait, et cela en principe 2 fois par jour, le matin après le réveil et le soir avant de se coucher. Le Dharma et l’expérience d’une pratique spirituelle quotidienne déterminent une véritable recherche spirituelle, celle que plus personne ou presque ne veut encore enseigner.

Actuellement les Néo gourous suppriment en particulier le Dharma parce qu'ils ne veulent surtout pas importuner leurs clients avec des préceptes éthiques (un concept totalement maudit dans tous leurs discours), qui pourraient déranger leur petit confort mental, ou avec des concepts tels que la bonté et la compassion, qui pourraient aussi leur faire oublier leur recherche narcissique du bien-être si rentable pour les gourous charlatans qui l’enseignent. Et ce Dharma est bien sûr systématiquement remplacé par des soi-disant Satsang ou conférences, qui seraient capables de transmettre comme par enchantement la Shakti, la connaissance et l’illumination, autrement dit « l’éveil », le grand mot à la mode actuellement. Mais du fait que tous ces Néo gourous ne sont rien de plus que de pitoyables imposteurs, personne jusqu’à présent n’a réalisé le Soi et est devenu un Jivanmukta, une âme libérée, grâce à ce genre de rencontres, qui se voudraient plus ou moins magiques, comme l’explique si bien Tony Parsons pour essayer de valoriser son enseignement d’une nullité sans borne. Mais du fait qu’il a étudié en long en large et surtout en travers l’Avadhuta, Ribhu et Astravakra Gita pendant de très nombreuses années et sans ne jamais comprendre les fondements d’enseignements aussi élevés, il s’estime au sommet et même bien au-dessus des gourous traditionnels comme Ramana Maharshi par exemple qu’il n’hésite pas à ridiculiser lors de ses Satsang. Il ne reste alors plus qu’à applaudir le bouffon.

Le seul problème dans tous ces enseignements Néo Advaita et New Age, très amusants et surtout rentable pour les soi-disant gourous qui enseignent, mais beaucoup moins pour leurs clients lorsqu’ils découvrent l’imposture, est que l'on ne peut pas pratiquer la spiritualité et effectuer une recherche spirituelle sans le Dharma. Cela n'aurait pas de sens. Seul le « Dharma » donne une véritable signification spirituelle, éthique et sociale à une recherche aussi égocentrique et même purement égoïste que celle de la libération ou de la réalisation du Soi, une recherche qui se veut évidemment libérer l’individu qui l’effectue, le libérer lui et lui seul. En d’autres termes très simples, pas de Dharma pas de spiritualité et la recherche de libération n’est rien de plus qu’une farce.

Pour prendre un très simple exemple afin de mieux comprendre le contexte spirituel que représente le Dharma en lui-même et sa nécessité impérative, comment pourrait-on découvrir la vérité suprême, c’est-à-dire réaliser le Soi, sans avoir recours par exemple à « Satya », véracité, honnêteté et sincérité (le premier Yamas sur le Dharma), autrement dit en cherchant sincèrement la vérité et bien sûr en étant vrai avec soi-même et les autres pour découvrir ainsi quelque chose de vrai dans la vie, si ce n’est la vérité suprême elle-même. Qui peut décemment imaginer que la libération et la vérité, qui ne sont que des mots interchangeables dans le contexte spirituel, s’obtiennent en continuant à mentir aux autres et à soi-même et en faisant preuve d'hypocrisie pour simplement satisfaire des petits désirs personnels ? Comment pourrait-on sincèrement chercher le bonheur pour nous-mêmes et ignorer l’existence des autres ? Ce serait tout bonnement une absurdité et une absence totale d’équilibre dans le mental que l’on essaie en principe d’apaiser en attendant son propre anéantissement – même un enfant le comprendrait sans grande explication. Mais c'est justement ce que représente la soi-disant Néo spiritualité et « sagesse folle » actuelle, qui est à vrai dire une parfaite représentation du « culte du moi » et la glorification du pouvoir du mental, autrement dit de l'égoïsme, de l'avidité et de l'hypocrisie. Et ce ne sont pas des stages de pensées positives où l’on apprend en réalité à perdre tout esprit critique et devenir complètement niais, qui risquent d’anéantir ce culte.

Est-il alors nécessaire d'expliquer qu'une telle spiritualité conduit tôt ou tard au déséquilibre mental et dans certains cas la dépression et le suicide dont on parle très peu actuellement dans les milieux spirituels bien informés, mais qui deviennent aussi de plus en plus courants comme s’en rendent compte des psys dans le milieu médical ou des vrais maîtres spirituels, qui récupèrent des disciples totalement brisés psychologiquement grâce à l’enseignement d’autoproclamés Néo Advaita gourous très connus… en particulier pour la qualité de leur commerce et la publicité qu’ils se font à moindres frais sur Internet ? Ce type de spiritualité que l'on appelle Néo Advaita ou non-dualité se résume à jeter de l'essence sur un feu pour l’arrêter. Et le mental adore le feu et il est prêt à payer cher pour ce genre d'enseignement, qui flatte son caractère aussi longtemps que cela l’excite et ne le brûle pas trop. Mais ce feu qui l'a enthousiasmé pendant un certain temps avec des slogans dans le style "Vous êtes déjà libéré et absolument parfait. La réalité n’est que la projection de vos pensées. Vous êtes la conscience universelle et le Divin en personne. Les pratiques spirituelles sont inutiles parce qu'elles renforcent la présence de l'ego qui les pratique. Soyez positif et ne cherchez surtout pas comprendre. Toute réalité est une illusion, autrement dit soyez ce que vous êtes et ne vous préoccupez pas des autres. Votre petit bien-être égoïste est tout à fait naturel puisque tout le monde est égoïste et cherche le bien-être. Ce n’est pas de votre faute ni votre responsabilité, mais le problème de ‘votre ego’. La spiritualité traditionnelle était bonne pour des primitifs, qui vivaient dans des grottes perdues dans l’Himalaya et qui ne pouvaient décemment pas connaître la psychologie transpersonnelle. Ne croyez pas vos pensées, ce ne sont que des pensées crues. Etc.", et bien ce feu démagogique et enseignement insensé pour ne pas dire franchement stupide est le pire des poisons présenté sur un magnifique plateau d’argent en guise de spiritualité non-duelle, évolutionnaire ou autres en fonction des goûts du jour.

Quand, dans une de ses dernières vidéos sur YouTube, un Néo gourou dénommé Gérard, docteur en médecine et psychothérapeute selon ses dires, ose demander à une femme de toute évidence très fragile si elle a déjà vu son ego, comme s’il était possible d’observer une identité personnelle (plus ou moins diabolique) dans le cerveau, je me demande vraiment s’il prend les gens pour des imbéciles. Mais cela ne l’empêchera de continuer à manipuler cette pauvre femme et de la harceler avec d’autres idioties de ce genre jusqu’à ce qu’elle craque psychologiquement et fonde en larme. C’est ce qu’il appelle « l’éveil » spirituel. Et il finira son entretien avec la remarque « Bienvenue au club ». Non merci, surtout pas !

Ce genre d‘enseignements insensés fondés sur des absurdités, la démagogie et une recherche de pseudo bien-être conduit en vérité le disciple à plus d'égoïsme, d'avidité, d'hypocrisie et surtout à toujours plus d’illusions, les mêmes caractéristiques mentales, qui le faisaient déjà souffrir avant même de commencer une recherche spirituelle dont l’objectif était justement de l’en purifier et surtout le libérer du mental. On peut alors dire sans se tromper que ce chercheur de vérité est parti à reculons sur la voie de la libération grâce aux enseignements Néo Advaita et New Age. Il ne lui reste alors plus qu’à remercier les soi-disant gourous, qui l’ont conduit sur cette voie de la libération, mais malheureusement dans le mauvais sens. Pas de chance !

Et pendant tout ce temps, la recherche spirituelle de tous ces braves gens a été une affaire très rentable pour la bande de gourous, qui sont toujours prêts à organiser avec bien sûr beaucoup d’amour et de compassion des conférences, stages et retraites en tout genre dans la mesure où elles procurent encore plus de satisfaction bien narcissique à leurs clients et qui surtout souhaitent leur vendre un maximum de livres, CDs et DVDs, qui dérangent beaucoup moins la vie très méditative du gourou paisiblement assis au bord de sa piscine ou ailleurs en rigolant de son propre enseignement et de la naïveté de ceux qui le suivent. Lui a très bien compris ce qu’est la valeur de la libération qu’il propose à ses clients, valeur financière évidemment.

Comprenez bien qu'un simple CD ou DVD vendu à plusieurs millions d'exemplaires, comme c'est le cas pour tous les grands gourous internationaux, en particulier américains, bien connus sur Internet, rapporte à son auteur plusieurs millions de dollars ou d'euros multipliés au minimum par 10, mais souvent beaucoup plus (tout dépend de l’avidité du gourou en question). La spiritualité n'est pas un petit commerce pour les imposteurs dans le style Eckhart Tolle, qui n’hésite pas non plus à demander 150 dollars pour assister, assis au milieu de centaines d’autres gens, à une de ses conférences, Deepak Chopra qui s’est surtout fait connaître en publiant des livres pour réussir dans la vie et ne pas vieillir et que l’on ne peut décemment pas considérés très spirituels, Gangaji, Adyashanti et la centaine d'autres charlatans en tête d'affiche. Leur fortune personnelle obtenue grâce à la spiritualité s'évalue au minimum en millions de dollars, voire beaucoup plus (le magazine « Forbes » estime la fortune personnelle du gourou américain Oprah à un minimum de 3 milliards de dollars). N'oublions pas non plus, ce qui est le comble de tout ce commerce du sacré, qu'il s'agit de spiritualité et Néo Advaita enseignés par de soi-disant gourous, qui ont récupéré sans vergogne et réadapté l'enseignement de tout le Vedanta et du Bouddhisme, de Ramana Maharshi et autres authentiques Gourous, obtenu la plupart du temps gratuitement ou à très bon marché en Asie pour le revendre à prix d'or en occident. Merci au Bouddha, Shiva, Ramana Maharshi et Papaji qui n’ont jamais demandé un centime à ses disciples ! Mais les Néo gourous actuellement préfèrent les oublier, décrocher les tableaux et ne pas rendre hommage à la source d’informations à l’origine de leur enseignement. Cela évite à leurs disciples de s’égarer trop loin du troupeau et surtout d’aller consommer dans la boutique d’un autre.

Est-ce que cela signifie que la vraie spiritualité passe forcément par la souffrance, la misère, l’altruisme, le renoncement et l’austérité d’une ascèse surhumaine, que c'est une forme de masochisme obligatoire sinon ce ne serait pas vraiment de la spiritualité, qu’il faut vivre comme un mendiant dans la rue pour être pris au sérieux ? Alors pour les simplistes qui se poseront inévitablement ce genre de question, je leur demanderai si être bon, respectueux et correct dans la vie et dans leur pensées est une nouvelle forme de torture, si demeurer pleinement conscient de ce qu’ils sont, de leur psychologie personnelle, leur vie intérieure et le monde dans lequel ils vivent vraiment, en tant qu'être humain sans se prendre pour Dieu, Brahman ou le Soi, est une voie de la souffrance, et si se regarder en face en pratiquant Vichara, c’est-à-dire en demeurant pleinement conscient de la réalité telle qu’elle est, est forcément monstrueux.

Que ceux qui puissent comprendre ouvrent les yeux sur ce qu’on leur vend au nom de la spiritualité et du sacré.

Hari Om Tat Sat

mel patrick

site advaitaminima

N'hésitez pas à faire circuler cette lettre ouverte à tous ceux qui seront capables d'en comprendre la signification et la publier si vous le souhaitez. Pour les autres avec leur Néo PayPal gourous, on ne peut que leur souhaiter bonne chance et qu’ils n'oublient pas que Prozac les attend au bout de leur narcissique cheminement spirituel avec un grand sourire :-)

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Citation :
Les sujets discutés dans le livre "Egocentrisme et spiritualité", bien que traités sous forme de dialogue entre deux personnes imaginaires, ne sont pas des sujets de discussion, mais de méditation. Rien ne vous empêche bien sûr d'en discuter avec qui vous voudrez si cela vous amuse. Sachez cependant que de telles discussions n'iront pas au-delà d'un divertissement intellectuel.
Etre seul, chercher et trouver pour soi-même est une vraie pratique de la méditation et la seule voie de la connaissance.

Tout ce que vous lisez est peut-être vrai
ou absolument faux.
A vous de "voir" !
L’auteur de ce site et du livre "Egocentrisme et spiritualité" n’est pas un Gourou, un illuminé, un Jivanmukta ou un Jnani (personne réalisée qui détient la connaissance sacrée).
Il n’enseigne rien ni n’organise des séances de méditations ou des Satsang (discussions concernant la spiritualité et la non-dualité).
Il n’est pas plus ou moins "éveillé" qu’un autre quand il ne dort pas dans les bras de Morphée.
Il ne prétend pas être libéré de quoi que ce soit ; il ne pense pas avoir réalisé le Soi ; il ne vit pas au Nirvana, ni dans un monde de non-dualité et encore moins dans une quatrième dimension de conscience pure ou au paradis, mais sur terre comme tout autre être humain.
C’est en fait un personne normalement constituée comme toutes les autres et il ne se prend pas pour Dieu, le Soi, la conscience universelle ou un océan de félicité.
Il écrit pour partager son expérience avec d’autres chercheurs de vérité et ce qui est à son avis bon pour l’humanité. Il se considère d’ailleurs lui-même comme un chercheur de vérité et c’est pourquoi il ne se gêne pas pour dénoncer les abus délirants de la spiritualité occidentale d’aujourd’hui.
Son initiation avec Swami Girdanandaji d’Uttarkashi et son étude de l’Advaïta Vedanta avec M. Brahma Chaitanya de Gangotri lui permettent d’avoir une idée relativement claire de ce que l’on entend par le terme "non-dualité" et c’est précisément ce sujet qu’il souhaite présenter au lecteur en fonction de l’expérience qu’il a vécue et qu’il raconte dans la section "Expérience" datée le 27/12/2011.
N’ayant rien à vendre, il n’a pas à entrer dans le "star système" si cher aux gourous libérés d'aujourd'hui et dévoiler sa vie privée, professionnelle ou sociale.
Le lecteur peut néanmoins communiquer avec lui par Internet sur les sujets abordés dans son site et son livre.

Alors "Qui suis-je ?"
Le Soi bien sûr... en ce qui concerne ma vraie nature, mais avant tout une personne ordinaire bénite par les Dieux avec une vie encore plus ordinaire, qui me donne souvent l’impression de la dominer comme si j’étais assis au fond d’un volcan. Le livre "Egocentrisme et spiritualité"
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MessageSujet: June Campbell, esclave sexuelle au nom du tantrisme   Les égrégores,les sectes, les gourous ... - Page 6 Icon_minitimeMer 01 Oct 2014, 15:39


June Campbell fut la traductrice du célèbre maître tibétain Kalou Rinpoche, et aussi sa "mudra", sa "dakini", en d'autres termes sa concubine, mais dans un contexte tantrique qu'elle analysa a postériori comme un pur prétexte permettant à ce moine de rompre ses voeux de chasteté.

De son expérience douloureuse, elle a tiré un livre, ainsi que la matière d'interviews.

Proche pendant des années d'un des plus grands maîtres tibétains, tant comme traductrice que comme compagne, June Campbell est une des personnes qui connaissent le mieux, de l'intérieur, ce mystérieux bouddhisme tantrique, où le secret joue un si grand rôle.

La démystication du tantrisme qu'elle opère est donc le fait de quelqu'un, ou plutôt quelqu'une, qui en connait bien des ressorts intérieurs et bien des secrets, à vrai dire les bien misérables petits secrets de queutards baisouillant en cachette.

June Campbell eut à subir les insultes habituelles que reçoivent les victimes d'abus sexuels qui osent révêler les travers d'un "grand homme".

Elle a abandonné la pratique du bouddhisme tibétain.

par Catherine Segurane a écrit:
Kalou Rinpoche (1905 - 1989) est un célèbre maître tibétain appartenant à l'école Kagyupa. Il a fondé de nombreux centres tibétains en occident et particulièrement en France, et il est l'auteur de plusieurs livres. Grand mystique, ayant passé quatorze ans en retraite solitaire dans les montagnes, il est considéré comme ayant atteint des accomplissements élevés. Il a eu pour disciples les plus grands lamas tibétains. Son image est cependant ternie par les abus sexuels qu'il pratiqua sur June Campbell, abus mentionnés dans son profil Wikipedia en anglais, mais absents du profil en français.

Les pratiques sexuelles dans le tantrisme

L'existence même de pratiques sexuelles dans le tantrisme n'est pas un mystère : nous avons tous vu des peintures tibétaines représentant deux divinités en "yab-youm", c'est à dire en union sexuelle.

Le questionnement porte plutôt sur la fréquence de telles pratiques (exceptionnelles ou courantes ?), sur leur degré d'intensité (ont-elles lieu en imagination, en "visualisation", ou en vrai ?) et sur le sort de la partenaire féminine (est-elle consentante ? est-elle dans une relation d'égalité ? qu'advient-il d'elle quand elle vieillit ou si elle tombe enceinte ?).

D'après certains auteurs, le sort de cette partenaire féminine serait idyllique. Elle serait traitée mieux qu'à égalité : comme une déesse dont le mâle serait l'adorateur. Telle est la thèse de Miranda Shaw dans son livre Passionate Enlightenement.

Tout autre est le point de vue de June Campbell.

June Campbell

June Campbell est écossaise. Très tôt passionnée par le bouddhisme, elle devient la traductrice de plusieurs grands maîtres, et en particulier de Kalou Rinpoche, qui se met à exiger (c'est bien le mot) qu'elle devienne aussi sa concubine. Elle n'a pas encore trente ans. Il en a près de soixante-dix.

De cette expérience traumatique, June Campbell tira un livre paru en 1996 sous le titreTraveller in Space : Gender, Identity and Tibetan Buddhism (extraits 1, 2, 3). Un résumé de l'affaire est disponible ici. June Campbell donna aussi une grande interview au magazine Tricycle sur le secret tantrique.

Traveller in space, Voyageuse de l'espace en français, dakini en sanskrit : tel est le terme très valorisant (l'expérience l'est moins) utilisé pour pour désigner la concubine d'un pratiquant tantrique, ainsi assimilée à une divinité. Campbell analyse la situation comme un exploitation, un abus. Elle se voit niée, puisque les proches du lama eux-mêmes ignorent l'existence du couple, sauf un jeune moine avec qui Rinpoche la partage. Plus tard, il prend aussi une deuxième concubine plus jeune, et June Campell est priée de s'en acommoder et de, toujours, garder le secret :

"A titre d'exemple de ce qui pourrait arriver, l'on me dit que le lama avec qui je vivais avait eu, dans une autre vie, une maîtresse qui lui causait du souci ; pour faire cesser le trouble, il lui jeta un sort, elle tomba malade et mourut. Il me dit aussi que cette femme était un puissant démon ; qu'il l'avait fait participer à des actes sexuels par compassion mais qu'elle causait tant de trouble que ce n'était plus supportable, et que son statut en tant que lama en était menacé."

Ces menaces sont d'autant plus prises au sérieux par June Campbell que la jeune seconde maîtresse de Kalou Rinpoche meurt brusquement, en principe d'une crise cardiaque.

Cet épisode de menaces met mal à l'aise car, de banales histoires de coucheries tantriques qui ne sont à vrai dire pas une révélation, on est passé là à de pures et simples menaces de mort, et à l'acceptation au moins théorique de la notion de magie noire par un des maîtres les plus vénérés. Que ce soit vrai ou faux, Kalou Rinpoche s'est vanté d'avoir tué une maîtresse gênante par des pratiques de sorcellerie. Cela témoigne au moins d'une certaine complaisance vis à vis de ces pratiques, et vis à vis du meurtre de subordonnés gênants.

Le secret dans le tantrisme

Le problème du secret dans le tantrisme tient une place importante chez June Campbell qui, rappelons le, le connait de l'intérieur. Le secret est généralisé, et il est contraignant pour le disciple, qu'il emprisonne littéralement : en témoigne le vrai sentiment de rupture de tabou qu'elle éprouva, et qui la fit hésiter des années avant de raconter son histoire. En même temps, le secret tient souvent, très banalement, à de bêtes coucheries survenues entre un lama et une disciple.

Pourquoi ce secret alors, puisque le tantrisme n'a pas d'objection de principe à la sexualité ? Certes, nous répond Campbell, il n'y a pas d'objection de principe, mais il y a quand même des situations où une liaison doit être cachée, par exemple si le lama est marié ou s'il a pris des voeux monastiques de chasteté. Surtout, ce secret a quelque chose de structurant dans la société tibétaine. En effet, nous dit Campbell, les pratiques sexuelles, sont généralisées chez ceux qui le peuvent, c'est à dire chez ceux qui détiennent le pouvoir, en d'autres termes chez les moines de haut rang. Car, nul ne l'ignore, la société tibétaine traditionnelle a pour colonne vertébrale des ordres monastiques astreints à des voeux de chasteté. Elle a donc, clairement, une contradiction à résoudre, et le secret est l'ingrédient miracle qui permet de concilier vie sexuelle épanouie et respect apparent du code de discipline monastique.

Qu'en est-il de la pratique consistant à se contenter de visualiser des scènes sexuelles sans les vivre autrement qu'en imagination ? Est-elle considérée comme apportant, pour la pratique, les mêmes bienfaits que des relations sexuelles réelles ? Non, répond Campbell. Les scènes sexuelles juste visualisées, c'est ce qui est écrit dans les textes, mais en réalité la vraie pratique tantrique commence quand le pratiquant peut se procurer une vraie partenaire féminine. Les visualisations sont un simple pis aller pour les débutants ou les moines sans pouvoir. La thématique de la sexualité par visualisation, très répandue dans les éléments de langage du système est aussi très pratique pour avouer sans avouer, pour reconnaître que le tantrisme sexuel existe tout en laissant entendre qu'il est exceptionnel.

D'autres circonstances, plus psychologies, jouent aussi dans cette association indissoluble entre sexualité et secret. Les moines tibétains, surtout les grands maître tulkous, étaient souvent amenés enfants au monastère après une rupture souvent traumatique avec la famille. Les rencontres avec mère et soeurs se faisaient à l'occasion d'instants volés. La vie quotidienne se déroulait en milieu exclusivement masculin. Dans ce contexte, c'est presque naturellement qu'une rencontre, même innocente, avec une femme, même une parente, donnait une impression de conspiration.

Campbell insiste sur le côté très hiérarchisé de la société tantrique, et sur le secret qui envahit tout, et crée des situations très paradoxales. L'existence de pratiques sexuelles est connue, devinée et pressentie, mais sans que leur fréquence soit bien appréciée, et sans que l'entourage sache que tel lama en particulier a pour concubine Unetelle en particulier. Une révélation fait l'objet d'un coup de tonnerre, au moins sur l'entourage masculin des proches disciples et des conseillers en théorie les plus proches du maître. Les femmes, en savent finalement plus sur les ressorts secrets du tantrisme, et, en même temps, chaque maîtresse est réduite au rang de complète inexistence.

Les conseils de Campbell aux jeunes femmes qui se trouveraient dans la même situation qu'elle : ne pas se prendre pour des personnes au karma exceptionnel parce qu'un maître a jeté les yeux sur elles (ce qui tend à faire perdurer ces relations malsaines). Et ne pas craindre le mauvais karma quand elles voudront rompre et la relation et le secret : "La vérité ne produit jamais de mauvais karma", nous dit Campbell.

Et qu'en est-il de ce statut quasi divin qui serait accordé à la partenaire féminine ? Qu'en est-il de ces grandes lignées de maîtres tantriques féminins dont Miranda Shaw, dans son livre ? Campbell répond qu'elle n'en a jamais rien vu, et que ces grandes lignées, à supposer qu'elles aient existé, doivent dater de 500 ou 1000 ans. SOURCE
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MessageSujet: Re: Les égrégores,les sectes, les gourous ...   Les égrégores,les sectes, les gourous ... - Page 6 Icon_minitimeMer 01 Oct 2014, 16:50

Il n'y a pas de mot pour qualifier la Joie, car la qualifier serait en déterminer une échelle, donc une forme de clivage, et la Joie est le contraire du clivage, même si dans l'expression de la Création (spatio-temporelle), le clivage est aussi une conséquence (et une cause !) de l'Amour.

Et la définition de l'Amour apparaît plus clairement. L'Amour "EST" « la relation de Soi à son extérieur », c'est à dire dans notre Création, à tout ce qui nous apparaît extérieur ; ce que l'on voit, ressent, les autres personnes aussi, bref tout ce qui inter-agit avec nous. Et, nous le savons, « l'extérieur » est aussi « Soi ». L'Amour est donc en réalité La relation de soi en Soi. Donc tout sentiment Est de l'Amour. La haine étant une expression de l'Amour, et non pas l'inverse de l'Amour. L'inverse de l'Amour est l'indifférence, c'est à dire la non participation au Plan, puisque la création est faite d'Amour.

Il convient de signaler ici un point important. Etre rejeté n'apparaît pas être comme anéantis dans l'absolu, c'est simplement être en dehors de Dieu, en dehors de la Création, c'est à dire en dehors de la possibilité d'avoir une relation de « Soi à Soi », ou encore d'être dans l'impossibilité de se connaître, ou encore de se se sentir vivant... enfin , dans et selon le Plan en cours, car rien indique si « en dehors » de Dieu les tièdes trouvent, ou pas, un moyen de se connaître. Mais peut-on "être" en dehors de Dieu si tout est en Dieu ? Dans ce cas, « le Tiède » n'existerait finalement pas !


Bref, comment l'Amour manifeste « la relation de soi en Soi ». Simplement par attirance/transformation/répulsion et vice versa. L'Amour est un vecteur-transformateur. L'Amour a un but : L'accroissement. L'Amour est la résultante, et la Joie la Cause. Et un narcissique cherche la Joie par l'Amour : Il met juste la charrue avant les bœufs.

La Joie est immobile et pourtant imprime le mouvement. La joie efface les peines, rend la matière transparente, déroule les cieux, connecte à Soi. La Joie ne donne pas de l'espoir, car elle n'a plus besoin d'espoir. La Joie prime sur tout.

Les égrégores sont aussi une forme de la Joie, les sectes un vecteur, et les gourous une expression. La limitation imposée est elle-même une forme de Joie. D'ailleurs, "on" s'y complait à ce point que la souffrance perdure.

"Dieu ou Soi " ne se cherche donc pas, puisqu'il est. Il suffit simplement d'être objectif, très objectif. Et l'Essence de ce que Nous sommes, c'est à dire à la fois rien et pourtant tout, reprend sa place.
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MessageSujet: Re: Les égrégores,les sectes, les gourous ...   Les égrégores,les sectes, les gourous ... - Page 6 Icon_minitimeVen 06 Fév 2015, 19:47

Dérives sectaires et meurtres, chez le gourou Sathya Sai Baba!
Cette vidéo résume assez bien les sujets de ce post :


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MessageSujet: Re: Les égrégores,les sectes, les gourous ...   Les égrégores,les sectes, les gourous ... - Page 6 Icon_minitimeJeu 27 Oct 2016, 18:07


Scientologie, sous emprise
Très bon documentaire !
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MessageSujet: Re: Les égrégores,les sectes, les gourous ...   Les égrégores,les sectes, les gourous ... - Page 6 Icon_minitime

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