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 Viols et métamorphoses

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AMBRE

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MessageSujet: Re: Viols et métamorphoses   Viols et métamorphoses - Page 2 Icon_minitimeMar 26 Jan 2021, 20:10

Le livre de Camille Kouchner est publié quasiment un an après le livre de Vanessa Springora. Cela va-t-il constituer selon vous un tournant ou accélérer la prise de conscience concernant la pédocriminalité en France et en Belgique?

https://www.franceculture.fr/societe/inceste-chaque-prise-de-parole-permet-a-dautres-demerger-selon-la-journaliste-charlotte-pudlowski?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR1YlMgPpxqM-y72PsbIuXDFYcoAll2eAsZs0mzzZ-4C3w-zTYJu5bMzkhQ#Echobox=1609872092
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MessageSujet: Re: Viols et métamorphoses   Viols et métamorphoses - Page 2 Icon_minitimeMar 26 Jan 2021, 20:22

« Lorsqu’on est victime d’inceste on subit un effondrement intérieur », Sophie Chauveau

Sophie Chauveau, écrivaine et féministe a signé « La Fabrique des pervers » (Gallimard, puis Folio) un récit stupéfiant sur la transmission de l’inceste dans sa propre famille

Anne-Laure Buffet, thérapeute (en consultations individuelles et familiales), formatrice spécialisée dans l’accompagnement des victimes de violences psychologiques et conférencière. Elle a créé l’association Contre la violence psychologique et auteur de “Les prisons familiales Se libérer et guérir des violences invisibles” (Eyrolles) et de « Ces séparations qui nous font grandir » (Eyrolles)


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Émission du 26 janvier 2021 : Comment briser l’omerta sur l’inceste ?

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MessageSujet: Neige Sinno Dans Triste Tigre   Viols et métamorphoses - Page 2 Icon_minitimeMar 28 Nov 2023, 08:03

Comment raconter l'indicible quand le viol et les abus ont frappé plus de sept ans durant la vie d'une enfant ?

Comment faire se croiser récit, témoignage et essai littéraire pour raconter l'inceste ?

Dans Triste Tigre, paru chez P.O.L le 17 août dernier, Neige Sinno se questionne, s'adresse au lecteur et s'appuie sur d'autres œuvres littéraires pour raconter les viols infligés par son beau-père alors qu'elle était enfant.
Rencontre avec la lauréate du prix Femina remis le 6 novembre dernier.


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MessageSujet: Triste tigre de Neige Sinno   Viols et métamorphoses - Page 2 Icon_minitimeDim 03 Déc 2023, 08:16



" Comment une petite fille comme ça peut-elle attirer le regard d’un homme ? Qu’est-ce qu’il voit quand il la voit ? Qu’est-ce qu’il peut y avoir d’érotique chez un petit être aux genoux croûtés qui n’a pas encore perdu toutes ses dents, qui peut passer une heure à essayer d’attraper des lézards entre les pierres chaudes de l’après-midi ?
L’innocence, c’est ça qu’il y a à voir, la plus pure innocence. Et ce qui attire, c’est peut-être simplement la possibilité de la détruire.
Le monde adulte est souvent gris, de mille variantes de gris, et nos victoires comme nos défaites sont érodées aux angles par le caractère corrosif de ce gris. L’enfant, lui, vit en noir et blanc.
Il ne s'arrêtait pas tant que je n'avais pas eu d'orgasme. Je me souviens même de me concentrer pour que ça vienne, sans quoi ça allait durer une éternité.
Son plaisir était de me donner du plaisir contre mon gré. En me donnant ce plaisir il me rendait complice de mon viol. A ses yeux, et aux yeux de la société dans laquelle nous vivions. Il pensait peut-être que cela fonctionnait pour moi aussi, cette poudre aux yeux de l’orgasme. Sauf que moi, puisque je le vivais, je savais bien que l’orgasme ce n’est pas nécessairement du plaisir.
On ne peut pas se relever et se défaire de quelque chose qui nous constitue à ce point. Le monde entier est perçu à travers ce filtre……. Un abus sexuel sur un enfant n’est pas une épreuve, un accident de la vie, c’est une humiliation profonde et systémique qui détruit les fondements mêmes de l’être.
Quand on a été victime une fois, on est toujours victime. Et surtout, on est victime pour toujours. Même quand on s’en sort, on ne s’en sort pas vraiment.
Un enfant ne peut pas ouvrir ou fermer la porte du consentement. Il n’atteint pas la poignée. Elle n’est simplement pas à sa portée.
Qu’est-ce qui nous fascine chez les criminels, les monstres ? On pense qu’ils détiennent des éléments de réponse sur une des plus grandes énigmes de l’existence : le mal. On se dit que, puisqu’ils ont commis l’irréparable, ils ont sans doute au moins appris quelque chose.
La plupart des criminels s’inventent des histoires qui rendent tolérable ce qu’ils vivent. La plupart des pervers se racontent à eux-mêmes que ce qu’ils ressentent et ce qu’ils font a son origine dans de l’amour.
Les conséquences du viol vont donc bien au delà du domaine circonscrit de la sexualité, elle affecte depuis la faculté de respirer jusqu'à celle de s'adresser aux autres, de manger, de se laver, de regarder des images, de dessiner, de parler ou de se taire, de percevoir sa propre existence comme une réalité, de se souvenir, d'apprendre, de penser, d'habiter son corps et sa vie, de se sentir capable de simplement être.
Qu’est-ce qu’elle fait pour s’en sortir ? avait demandé le psy. Elle fait des études, elle lit beaucoup, elle lit tout le temps, c’est peut-être un symptôme, pour échapper à sa vie.
Non, la littérature ne m’a pas sauvée. Pourtant, toute ma vie, j’ai aimé les livres. La lecture est une activité si particulière, presque magique. Quand on lit, on est seul. Quand on écrit on est seul. Mais ce sont des solitudes peuplées, des silences pleins de murmures. Je ne sais pas pour qui j’écris, mais je sais de quel endroit je voudrais écrire. J’écris depuis l’enfance, depuis la petite fille que j’étais, depuis sa colère, depuis son envie de vivre...
Un jour j'ai compris que c'était terminé tout ça, le viol, l'enfance, la famille. Maintenant je pouvais partir vivre ma vie. J'ai cru que j'étais libre. Mais on n'est jamais complètement libre, puisque rien ne finit vraiment et que si on devient quelqu'un d'autre, cette part de nuit continue son chemin elle aussi. Il n'était plus là. Il ne pouvait plus m'atteindre. Je pouvais sortir dans le monde, rencontrer des gens, parler, rire, sans qu'il ne vienne plus jamais me reprendre. Seulement, partout où j'allais, à n'importe quel moment, je tournais la tête et je voyais son ombre.
On apprend à vivre en sachant que ce monde sera toujours là, au détour du chemin.
C’est un monde où victime et bourreau sont réunis. Je crois que ce sont les mêmes ténèbres, ou presque les mêmes. C’est un monde où l’on ne peut pas ignorer le mal. Il est là, partout, il change la couleur et la saveur de toute chose. L’ignorer ou l’oublier n’est pas une option, car plus on le fuit, plus vite il vous rattrape. Mais on peut se maintenir au bord sans y pénétrer. Apprendre à rester sur le seuil de ce monde, voilà le défi, marcher comme des funambules sur le fil de nos destinées. Trébucher mais, encore une fois, ne pas tomber. Ne pas tomber. Ne pas tomber.
Il faut être prêt à perdre beaucoup de choses quand on décide de parler. On perd sa famille, c’est évident, on perd son village aussi, on perd son enfance, ses souvenirs d’enfance, ses illusions d’enfance. On gagne quoi en échange ? Je ne sais pas. On gagne la vérité, mais c’est quoi la vérité, exactement, je ne saurais le dire.
C'est dans une quête de vérité que j'écris ce livre. Une vérité difficile à déterminer, difficile à formuler, une vérité d'au-delà des apparences. Elle n'annule pas complètement l'autre, celle des bons côtés, des moments de joie, de la photo de famille, mais elle en change la nature, elle est sa part d'ombre, sa siamoise maudite.
Pourtant il est vrai que, dès qu'on peut parler du traumatisme, c'est qu'on est déjà un peu sauvé. Cela ne veut pas dire que ce soit la parole ou la littérature qui réalise la thérapie. Au contraire, l'écriture ne peut advenir que quand le travail, une partie du travail, a été fait, ce morceau de travail qui consiste à sortir du tunnel."

Extraits choisis du livre de Neige Sinno...

Il m'aura fallu plus d'un mois pour oser le lire,
oser le dire...et transcrire l'indicible!


Qui sont ces âmes soeurs,
ceux qui comme nous,
des êtres en déroutent,
vous blessent le corps,
vous brisent le coeur,
vous écorchent l'âme,
sans jamais altérer le souffle de l'Esprit
qui vous porte sur ce chemin de Vie ...
Nathalie Ambre - Traces de toi -
( Extrait de Catharsis)


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