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 Césarienne et santé primale

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AMBRE

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MessageSujet: Césarienne et santé primale   Césarienne et santé primale Icon_minitimeMar 28 Fév 2017, 09:54

(sujet remonté)
Citation :
Mettre des mots sur des maux

La souffrance primale : le grand secret occulté :

Le refoulement chez l’enfant est une réponse automatique à la souffrance occasionnée par la frustration du besoin affectif. La souffrance primale, c’est une souffrance tellement forte qu’on ne la sent plus, et qu’elle peut donc continuer indéfiniment. Les souffrances précoces sont les plus catastrophiques dans la mesure où elles constituent une menace pour la survie de l’individu. Ainsi le fait d’avoir frôlé la mort à la naissance ou le désespoir du tout-petit qui sent qu’il ne sera jamais aimé. L’organisme n’est pas fait pour tolérer des souffrances d’une telle intensité. Le degré de refoulement dépendra du niveau d’intensité de la souffrance. Quand un membre gèle, au début, on a mal. Et puis quand la douleur devient trop forte, on s’engourdit et on ne sent plus rien. Mais quand la chair « dégèle », la sensibilité revient et on recommence à avoir mal. C’est pareil avec les blessures émotionnelles. La souffrance affective est refoulée et oubliée. Il s’ensuit un engourdissement des émotions, une incapacité à ressentir. Mais lorsque plus tard, on se remémore cette souffrance, on recommence à avoir mal.

Comment se peut-il qu’une souffrance aussi colossale puisse rester comprimée à l’intérieur de notre corps sans qu’on s’en rende compte ? c’est au refoulement qu’on doit un tel prodige.

revoir aussi en complément et pour rappel:

LE NOUVEAU CRI PRIMAL

Dr Arthur Janov
http://www.analyse-integrative-re.com/html/ru$h3___.htm

Analyse Intégrative Rêve Eveillé - Nouveau cri primal (Le)
www.analyse-integrative-re.com
Ce livre m’ayant particulièrement passionné, ce compte-rendu sera très exhaustif. Je développerai les idées qui y sont contenues dans l’ordre où elles apparaissent dans le livre.

Une Nota Bene sur un sujet trop souvent ignoré et/ou méconnu

L'éclampsie est une crise convulsive généralisée survenant chez une femme enceinte dans un contexte d'hypertension gravidique. Elle survient habituellement comme la complication majeure de la pré-éclampsie. Il s'agit d'une urgence vitale pour la femme et l'enfant à naître.
L'arrêt de la grossesse est indispensable et doit avoir lieu dans les plus brefs délais, pouvant être par césarienne ou par voie basse, le plus souvent après stabilisation de la patiente
L'éclampsie non prise en charge peut aboutir au décès de la mère et de l'enfant.

Parmi les complications, sont possibles :

impossibilité d'allaiter le bébé (sang empoisonné par les médicaments) et trop grande faiblesse de la mère

des accidents respiratoires avec asphyxie ;
des hémorragies cérébro-méningées et cérébrale ;
une psychose puerpérale quelques jours après
une mort maternelle par complication respiratoire ;
une mort fœtale in utero du fait des troubles respiratoires ou d'un hématome rétroplacentaire.

Césarienne et santé primale

d'après le Dr Michel Odent


Césarienne et santé primale PZ2706

Résumé :
Une naissance par césarienne a des conséquences durables sur le développement de l’enfant. Aux risques accrus d’affections somatiques telles que l’asthme s’ajoutent les troubles du comportement que le Dr Michel Odent définit par une « altération de la capacité d’aimer ».




Quel est l’effet d’une naissance par césarienne sur la santé globale d’un enfant ? Cette question n’est que rarement posée parce qu’elle met implicitement en cause le pouvoir que le corps médical s’octroie sur le processus naturel de l’accouchement et impose comme modèle de référence. Les travaux du Dr Michel Odent soulignent au contraire qu’une naissance naturelle est par elle-même la référence et qu’il nous revient de nous libérer de notre compulsion à en perturber la physiologie. Ses recherches en santé primale mettent en évidence certaines des corrélations existant entre les circonstances de la période de la vie qu’il nomme primale – incluant la vie fœtale, la naissance et la première année de l’enfant – et la santé globale des personnes parvenues à l’âge adulte. Son site Primal Health Research (1) contient des sources et des résumés d’études publiées dans la littérature médicale qui font état de telles corrélations. Vu l’engouement que suscite aujourd’hui la césarienne dans certains milieux, il n’est guère surprenant qu’un nombre relativement faible de publications porte directement sur les effets à long terme de cette opération. Les données épidémiologiques les plus significatives concernent les affections respiratoires, en particulier l’asthme de l’enfance et de l’âge adulte.



Césarienne et asthme

Dans une étude finlandaise portant sur un groupe d’adultes âgés de 31 ans, les sujets nés par césarienne furent diagnostiqués comme asthmatiques trois fois plus fréquemment que les autres à l’âge adulte (2). Les complications à la naissance en général et la césarienne en particulier sont apparues comme des facteurs de risques pour l’asthme infantile dans une autre étude réalisée par les mêmes chercheurs auprès d’enfants de 7 ans (3). Une troisième, également finlandaise, portant sur les registres de naissance de 60’000 enfants nés en 1987, confirme que la naissance par césarienne peut être associée à une prévalence accrue d’asthme de l’enfance (4). Il est par ailleurs établi que les difficultés respiratoires du nouveau-né sont plus fréquentes après une césarienne programmée, sans travail, qu’après une naissance par voie vaginale ou une césarienne en cours de travail. D’après certains travaux, les hormones libérées au cours de l’accouchement contribuent à achever la maturation des poumons. Il est donc concevable qu’un bébé né sans travail souffre de difficultés respiratoires par la suite.

Du fait notamment que la recherche en santé primale est une discipline récente, la plupart des protocoles d’études explorant les facteurs de risques qui entourent la naissance utilisent des concepts imprécis tels que « complications à la naissance ». Il est donc difficile de trouver une évaluation spécifique des risques associés à l’opération césarienne et a fortiori de ceux qui découlent plus directement d’une césarienne programmée. Dans une étude britannique par exemple, les enfants dont la mère a souffert d’une dépression après l’accouchement présentent plus de comportements qualifiés de violents à l’âge de 11 ans, mais les circonstances de l’accouchement ne sont pas rapportées (5).

Quelques recherches montrent par ailleurs que les femmes accouchant par césarienne souffrent plus de dépression que les autres (6). Il est donc possible d’avancer que le contexte général d’une naissance par césarienne peut être mis en corrélation avec des symptômes par lesquels la société définit aujourd’hui la violence dite juvénile, mais aucun chercheur ne s’aventure à faire ce lien direct pour l’instant. À plus forte raison, il n’existe aucune évaluation des risques dans le cas précis d’une césarienne élective programmée.



Altération de la capacité d’aimer

Les conséquences d’une naissance par césarienne sur le développement global de la personnalité sont mieux comprises par ce que Michel Odent appelle une altération de la capacité d’aimer. Cette expression recouvre des troubles aussi variés que les difficultés à être en relation ou à s’aimer soi-même, les comportements autodestructeurs comme les toxicomanies ou les conduites suicidaires, l’anorexie mentale ou encore l’autisme. Cette dernière affection, objet des premières recherches menées dans une perspective de santé primale par l’éthologue Niko Tinbergen et sa femme, peut servir d’exemple pour comprendre quels facteurs altèrent notre capacité d’aimer.

Familiers de l’observation des comportements animaux, les Tinbergen se sont intéressés au langage non verbal des enfants autistes et ont identifié dans la période périnatale une liste de facteurs qui prédisposent à cette maladie : le déclenchement de l’accouchement, un accouchement sous anesthésie, le recours aux forceps ou encore une réanimation à la naissance (7). Ces interventions avaient en commun de perturber l’établissement du lien entre l’enfant et sa mère dans la première heure qui suit la naissance. Il fallut attendre 2002 pour qu’une étude épidémiologique suédoise confirme que l’incidence de l’autisme était significativement plus importante parmi les enfants nés par césarienne et parmi ceux qui présentaient des symptômes de souffrances néonatales, sans toutefois différencier l’impact d’une césarienne d’urgence et celui d’une césarienne programmée sans travail (8). Plus récemment, une étude australienne a pu déterminer qu’une césarienne programmée multipliait par plus de deux fois l’incidence de l’autisme et une césarienne d’urgence par une fois et demie. D’autres complications périnatales furent également corrélées avec une incidence accrue de l’autisme chez l’enfant (9).



Le lien mère-enfant

La capacité naturelle de la mère à être présente à son bébé au cours de l’accouchement et dans les instants qui suivent la naissance est déterminante pour l’équilibre de l’enfant, en particulier pour son aptitude future à établir des relations heureuses avec son entourage. À l’inverse, toute perturbation des processus physiologiques à l’œuvre pendant l’accouchement a des conséquences durables sur le développement de sa personnalité. Lors d’une césarienne, le choc opératoire et même la seule anesthésie – qu’elle soit générale ou régionale – altèrent brutalement le comportement maternel. Chez les singes utilisés en laboratoire, les femelles ne s’occupent guère de leurs petits après une césarienne et le personnel doit répandre des sécrétions vaginales sur le corps des nouveaux-nés pour tenter d’éveiller leurs instincts maternels (10). L’aptitude de l’espèce humaine à élaborer des stratégies culturelles pour s’adapter aux perturbations infligées aux processus physiologiques ne peut que pallier la perte des repères naturels et non leur substituer de nouveaux modèles.

Lorsque le bébé vient au monde d’une façon naturelle, la flore intestinale maternelle colonise immédiatement le corps du nouveau-né et lui assure une protection immunitaire. Guidé par l’odeur de sa mère, elle-même particulièrement sensible à celle du bébé, l’enfant se dirige instinctivement vers le sein maternel. Les différentes hormones libérées pendant l’accouchement jouent un rôle spécifique dans l’initiation de la lactation et de la relation d’allaitement, si importante pour le développement harmonieux de l’enfant. Le nouveau-né peut alors demeurer sereinement au contact de sa mère, peau contre peau, dans la chaleur de la présence maternelle.

Difficultés d’allaitement

Une naissance par césarienne se présente de manière radicalement différente. Le nouveau-né entre directement en contact avec les microbes – souvent pathogènes – de l’environnement hospitalier et des membres de l’équipe médicale, contre lesquels lui sont administrés des antibiotiques. D’après une étude finlandaise datant de 1999, la flore intestinale des bébés nés par césarienne est toujours perturbée à l’âge de six mois, ce qui pourrait expliquer un risque accru d’allergie alimentaire (11). Selon des recherches plus récentes, l’effet de ces perturbations est encore perceptible chez des enfants de 7 ans (12). Jusqu’à une époque récente, l’enfant était presque systématiquement séparé de sa mère après une césarienne et cette dernière n’était pas encouragée à allaiter. Avec la généralisation des péridurales et des rachianesthésies, certaines femmes peuvent aujourd’hui donner le sein alors qu’elles sont encore sur la table d’opération. Mais les conséquences de l’intervention chirurgicale pour la mère et les traitements postopératoires infligés à l’enfant ne leur permettent pas de jouir longtemps de cette intimité (13). Dans le cas d’une césarienne programmée, ni la mère, ni le bébé n’ont pas eu l’occasion de mettre en jeu les hormones qui sont impliquées à la fois dans l’accouchement et dans la lactation. C’est pourquoi une césarienne sans travail est associée à des risques accrus de difficultés d’allaitement.

Au Brésil où les taux de césariennes sont parmi les plus élevés du monde, la promotion de l’allaitement maternel a été institutionnalisée. Bien que ce programme soit remarquable par son ampleur, la durée moyenne de l’allaitement maternel exclusif et la durée moyenne totale de l’allaitement restent très en dessous des recommandations de l’OMS (13). Une étude réalisée en 2004 dans une zone urbaine de l’état de Sao Paulo montre que les enfants nés par césarienne sont sevrés plus tôt que ceux qui naissent par voies naturelles (14). Par contraste, dans une autre étude conduite en Arabie Saoudite où 40 % des bébés sont encore nourris au sein à douze mois, la césarienne apparaît comme le principal facteur associé à l’interruption précoce de l’allaitement (15). Toutes ces données confirment qu’il est important de respecter le processus physiologique de l’accouchement, notamment dans la perspective d’un allaitement maternel exclusif prolongé.



Une physiologie perturbée

De nombreuses études démontrent que la physiologie du bébé est perturbée par la césarienne, particulièrement par une césarienne programmée sans travail. Le processus de l’accouchement est en lui-même bénéfique pour le système immunitaire, pour le bon fonctionnement de la respiration ou encore pour celui du cœur. Lorsque le nouveau-né en a été privé, ses réponses immunitaires sont déficientes. Comme ses bronches n’ont pas pu évacuer les sécrétions pulmonaires lors des contractions utérines, le personnel soignant doit aspirer ces liquides mécaniquement pour dégager les voies respiratoires. Une oxygénation artificielle est aussi pratiquée et, dans certains cas, le bébé doit être réanimé. Les interventions post-opératoires de routine comprennent le sondage de son estomac pour prévenir les risques d’infection et l’injection d’air pour vérifier la perméabilité de l’œsophage. Une palpation cardiaque régulière est aussi nécessaire (16).

Toutes ces manipulations sont destinées à pallier les multiples perturbations que le contexte de l’opération césarienne inflige à la physiologie de l’accouchement. Elles sont imposées à l’enfant dès son extraction du ventre maternel, alors qu’il est en pleine possession de sa sensibilité et qu’il vient d’être privé de sa capacité à naître par les voies naturelles. L’empreinte de ce traumatisme sur son développement psycho-affectif le conduira à remettre en scène ces souffrances d’une manière spécifique, dans les multiples situations symboliques de la naissance qui jalonneront sa croissance.

d’après le Dr Michel Odent
http://www.regardconscient.net/archi06/0610odent.html

CET OUVRAGE EST ÉPUISÉ ET NE FERA PAS L'OBJET D'UNE RÉIMPRESSION.

Le Dr Michel Odent donne un point très actuel sur les questions essentielles – pratiques, médicales, sociales et éthiques – liées à la pratique des différents types de césarienne.


La forte progression de naissances par césarienne est un phénomène constaté à l’échelle mondiale. La césarienne est désormais, pour les équipes médicales et les mères, une réponse facile et programmable à des exigences nouvelles.

Le Dr Michel Odent énonce les raisons de redécouvrir les besoins primordiaux de la mère lors de l’accouchement, afin de sortir de l’industrialisation de la naissance.
Il combat les idées reçues et surtout pointe les conséquences, graves, d’une césarienne sur la mère et sur l’enfant.



Commentaires
" Terrifiant ! Cette analyse des effets d’un demi-siècle de césariennes m’a laissée désemparée et inquiète. Le sérieux du Dr Michel Odent, ses références, ses explications techniques, son ton calme et mesuré –aucune polémique dans ce texte- ont accentué mon malaise. Je recommande ce livre à toutes les futures mamans, les jeunes filles, les grands-mères susceptibles d’avoir à choisir ou conseiller un jour entre l’accouchement par voie naturelle et une césarienne sans réel objectif médical."
Aline, comité de lecture du Souffle d’Or

RE Voir ce dossier avec mes notes Lun 1 Mar 2010 : [ Sondage ] ...BLESSURE D'ABANDON...

https://antahkarana.forumactif.com/t2365-blessure-d-abandon
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MessageSujet: Être né(e) par césarienne : conséquences psychologiques   Césarienne et santé primale Icon_minitimeMar 28 Fév 2017, 10:21

Être né(e) par césarienne : quelles conséquences psychologiques ?

par Olga Gouni*

Résumé : Grâce aux travaux d’une discipline encore méconnue, l’impact d’une naissance par césarienne sur le développement de l’enfant est aujourd’hui mieux compris. La psychologie prénatale et périnatale peut aider les parents à progresser vers une meilleure intégration de ce vécu difficile. Elle parle aussi aux adultes qui s’interrogent sur l’empreinte d’un tel traumatisme dans leur vie quotidienne.


Pour débuter, j’aimerais rappeler que la conception, la gestation et la naissance préparent l’enfant à intégrer l’environnement dans lequel il va vivre. Pour que cette transition soit harmonieuse, il est important que ses expériences prénatales et périnatales le soient également, qu’elles soient fondées sur le respect et la confiance. C’est une réalité dont nous prenons conscience peu à peu. À l’inverse, si l’environnement de l’enfant est compétitif, centré sur des valeurs matérielles et que le mépris domine, ces éléments vont aussi influer ses premières expériences de vie.

La naissance de l’enfant marque le terme de son vécu intra-utérin. Souvent, on reproche au système médical des taux élevés de césariennes qui, en Grèce, sont deux à trois fois supérieurs à ceux d’autres pays et dépassent les cinquante pourcents. Néanmoins, et bien qu’il existe des exceptions malheureuses, les équipes médicales ne sont pas seules en cause. Quand un couple traverse un stress intense durant la grossesse, un stress que le personnel soignant n’a souvent pas été formé à détecter, il lui est difficile de vivre un accouchement naturel par voie vaginale. Faire valoir notre souveraineté face aux protocoles hospitaliers est une étape importante pour que nos bébés retrouvent leur santé. Et nous la nôtre. Le fait de se demander comment nous en sommes arrivés là peut conduire à des réponses intéressantes.

En tant que psychologue prénatale, je peux témoigner du sentiment de culpabilité, de la douleur et de la colère éprouvés par les parents ayant vécu un accouchement par césarienne, qui ne parviennent pas à franchir l’étape suivante, à savoir apprendre de cette douloureuse expérience tout en cheminant, avec leur enfant, vers une phase de guérison. Car il y a toujours quelque chose à réparer… Comme nous le verrons, quelle que soit la force de nos résistances, les symptômes demeurent et les dysfonctionnement refont surface, parfois des décennies après la naissance. Alors laissons-nous porter par la vie qui nous guide avec sagesse. Dans cet article, nous nous concentrerons sur les symptômes qu’un bébé peut présenter à la suite d’une césarienne, afin de mieux les reconnaître, puis nous verrons comment retrouver un certain équilibre.



Quelques facteurs traumatisants liés à une naissance par césarienne

D’après William Emerson, un pionnier dans le soutien aux enfants souffrant de traumatismes périnataux, les huit facteurs suivants peuvent être traumatisants dans une naissance par césarienne. Notons qu’une opération réalisée dans l’urgence peut être plus traumatisante qu’une césarienne programmée, puisque s’y ajoute, pour le bébé, un stress lié au risque vital :

Les interventions obstétricales : elles résultent de complications de naissance rendant la césarienne nécessaire.
Une disproportion céphalo-pelvienne : lorsque la tête de l’enfant ne correspond pas au diamètre du pelvis de la mère, et que le bébé reste coincé, avec un sentiment d’impuissance, voire de désespoir, qui peut se manifester plus tard par une claustrophobie.
L’interruption d’un processus naturel : la naissance est interrompue et remplacée par un acte chirurgical.
L’intrusion physique : le corps de la mère est ouvert pour sortir le bébé. Ce processus, qui peut sauver l’enfant en cas d’urgence, implique une violation, une intrusion et un choc psychologique.
L’extraction corporelle : le bébé est délogé du pelvis et cette action lui occasionne beaucoup de confusion. De plus, il se sent anéanti par les forces mécaniques qui lui sont appliquées.
L’enlèvement : le bébé est soulevé hors de l’utérus d’une manière abrupte et cela sera plus tard associé à des difficultés lors de périodes de transition.
La séparation et l’abandon : le bébé est séparé de sa mère/de ses parents et cela pourra être associé à des schémas de séparation et d’abandon dans sa vie future.
Le stress parental : la naissance ne se passe pas comme prévu. Dans la plupart des cas, les parents se sentent frustrés du manque de symbiose entre la mère et le bébé, et cette frustration accroît la souffrance du bébé.


Les symptômes qui en découlent

On peut distinguer deux grandes catégories de symptômes : ceux qui sont d’ordre somatique et ceux qui relèvent du psychisme. Dans la première catégorie, voici quelques éléments à retenir :

Lors d’une césarienne, on observe une augmentation du niveau des hormones de stress dans l’organisme du nouveau-né, mesurable par les tests médicaux habituels.
On observe également une réactivité physiologique. Le bébé – surtout si l’accouchement a débuté par voie vaginale, mais s’est terminé par une césarienne d’urgence – éprouve notamment des changements dans ses rythmes respiratoire et cardiaque, et cela chaque fois qu’une situation simulant la naissance se présente. Lorsqu’on lui enfile un vêtement trop étroit par exemple, la pression exercée sur sa tête et sur son torse peut engendre chez lui une réminiscence douloureuse.
Les bébés nés par césarienne pleurent plus souvent et plus longtemps, sans que les parents n’en comprennent la raison.
Les bébés nés par césarienne sont plus sensibles lorsqu’on les tient et ils ont des difficultés à supporter le contact physique.
Lorsqu’ils sont allaités, ils donnent parfois l’impression de s’étouffer, ce qui occasionne un stress dont il faut tenir compte.
Ils présentent occasionnellement des comportements régressifs.
Alors comment pouvons-nous les aider ? Il faut d’abord les observer pour détecter quelles parties de leur corps restent sensibles à la douleur. Après avoir réalisé une sorte de « carte corporelle », nous utilisons diverses techniques corporelles pour soulager la douleur sur un plan profond :

Nous resensibilisons les extrémités du corps, comme les jambes et les mains par le massage.
Nous travaillons aussi avec les réflexes.
L’empathie et la compréhension des difficultés sont essentielles.
Nous travaillons avec les parents de sorte qu’ils se libèrent de leur propre stress et frustration.


Une empreinte jusqu’à l’âge adulte

Sur le plan des symptômes psychologiques, nous avons été amenés à observer les choses suivantes et notons dans chaque cas les actions susceptibles d’être libératrices. Tout d’abord, les personnes nées par césarienne présentent souvent des difficultés à s’enraciner dans notre monde, comme si elles n’en faisaient pas partie. Elles se tournent vers le passé avec nostalgie, sans pouvoir enrichir leur vie présente de l’expérience passée. Des exercices de contact avec la terre ou avec leur propre corps peuvent être utiles, comme les activités de gymnastique, de jardinage ou de cuisine. Les parents peuvent impliquer l’enfant dans des projets qui le mettent en contact avec les beautés du monde physique, tout en lui permettant de reconnaître la dimension spirituelle de toute chose dans une continuité de perception. Toute opportunité de connecter l’enfant avec les énergies de la terre est bienvenue, ce qui implique que les adultes libèrent aussi leurs perceptions de l’expérience terrestre.

En second lieu, du fait de l’interruption du cycle naturel que constitue la naissance, la personne née par césarienne éprouve souvent des difficultés à se détendre, à laisser les choses se faire naturellement. Elle connaît des périodes de stress et de fatigue intenses. Pour décharger sa tension, elle se lance régulièrement dans des activités qui l’épuisent, comme un travail excessif ou une activité sportive lui permettant d’évacuer un trop-plein d’énergie, quitte à consommer des substances pour se détendre ensuite. Dans ce cas, des exercices de respiration consciente en quatre temps peuvent s’avérer utiles pour intégrer l’expérience de la césarienne dans un cycle naturel. Dans un premier temps, l’on inspire profondément, puis l’on se laisse envahir par un sentiment de plénitude, l’on pousse alors la phase d’exhalation jusqu’à son maximum et l’on accueille le moment de détente qui précède un nouveau cycle. Cet exercice simple, avec une insistance sur la troisième phase, peut aider les personnes nées par césarienne à rétablir dans leur psychisme le cycle naturel qui a été perturbé.

De nombreuses techniques de relaxation peuvent aider à se détendre naturellement, afin d’éviter de recourir à des substances, de s’épuiser dans une carrière ou dans des exercices physiques trop intenses. Elles peuvent varier selon l’âge et les habitudes culturelles de chacun. Des changements dans nos systèmes de valeur – particulièrement dans nos cultures industrielles où la productivité est une notion importante – il est souhaitable de favoriser un équilibre dans lequel les temps de réflexion et de détente soient aussi valorisés.



Retrouver sa capacité à « être soi »

Des difficultés peuvent apparaître dans la perception du temps. Une naissance naturelle débute au moment où la mère et l’enfant y sont prêts : par un subtil échange biochimique, le message passe et la naissance se déroule dans un dialogue intime, profond et respectueux, entre la mère et son enfant. Lorsqu’il y a césarienne, un tel dialogue est inexistant puisqu’un facteur extérieur s’interpose et que le processus démarre sans le consentement du bébé. Le moment si important du déclenchement de la naissance est réduit à une activité profitable, ou tout au moins à un épisode contrôlé par d’autres. La personne peut donc éprouver plus tard les sentiments suivants, sans faire de lien avec sa naissance par césarienne :

Je n’ai aucun droit. Je dois me conformer, fonctionner, vivre d’après un programme préétabli, selon les besoins et les décisions d’autrui.
Ces personnes éprouvent souvent un stress intense lorsqu’elles font face à une échéance.
Elles remettent leurs tâches au lendemain et font les choses en dernière minute, ce qui augmente encore leur stress.
Pour aider ces personnes, il serait important qu’elles-mêmes, leur environnement, leurs parents et leur famille… s’imprègnent de profondes valeurs de respect, qu’elles apprennent à répondre à leurs besoins primaires de reconnaissance, d’appréciation et de gratitude, qu’elles prennent la pleine responsabilité de la satisfaction de leurs besoins et s’éloignent des mécanismes de compensation avec lesquels elles gèrent leurs peurs ou leurs souffrances. Qu’elles retrouvent peu à peu leur capacité à « être soi ». C’est un long processus qui débute dès l’enfance et se poursuit toute la vie.

Des techniques de gestion du temps peuvent cependant aider les personnes nées par césarienne à apprivoiser cette dimension de notre expérience de vie, de sorte que leurs projets tout comme leurs tâches quotidiennes, puissent se concrétiser.



Anesthésie problématique

Lors d’une césarienne, la mère subit une anesthésie, qu’elle soit totale ou péridurale. La quantité d’analgésique administrée est calculée en fonction du poids de la mère, et le produit parvient aussi dans l’organisme du bébé chez lequel il provoque un engourdissement. C’est particulièrement vrai de ses extrémités avec lesquelles l’enfant est en contact physique avec le corps de sa mère, et participe ainsi à l’événement confirmant que constitue sa propre naissance. On peut ainsi remarquer les conséquences psychologiques suivantes chez la personne devenue adulte :

La personne n’a pas foi en elle-même : je ne peux subvenir à mes propres besoins.
Je ne peux atteindre mes objectifs personnels.
Lorsque j’en ai le plus besoin, je ne peux pas compter sur mes compétences et reste là, impuissant(e). Lors d’un examen important par exemple, j’ai le sentiment d’avoir tout oublié. Ou en faisant l’amour, j’échoue juste avant de parvenir à un orgasme.
Je ne parviens pas à me connecter à mon être profond, au mystère du divin en moi.
Rappelons en effet qu’en cas d’anesthésie, la mère doit être prise en charge médicale-ment et son nouveau-né n’a pas l’opportunité de s’attacher à elle lors de la première heure qui suit l’accouchement. En conséquence, cette occasion perdue va influencer ses relations pour le reste de son existence : il aura plus de difficulté à vivre une relation intime, à se sentir aimé sur un plan profond. Là encore, quelle aide pouvons-nous apporter ?

La perte peut être soulagée en travaillant sur le deuil de ces moments perdus.
On peut soutenir la personne lorsqu’elle apprend à s’ouvrir et à établir des liens en dépit de ses difficultés.
Des cours d’empathie peuvent se révéler utiles.
Un travail de groupe par l’art, ou quelque projet que ce soit par lequel les participants apprennent à créer ensemble et à s’inspirer mutuellement.
En cas de césarienne d’urgence, mais aussi pour les opérations planifiées, la peur est omniprésente. Et cette peur reste piégée dans le système nerveux. Pour aider la personne adulte à accueillir cette peur afin que cette dernière lâche prise, voici quelques suggestions. Elle peut cherche à se reconnecter à sa force vitale par des cours ou des exercices de réappropriation portant sur sa puissance créatrice et la manière de se confirmer tout en se respectant. Des techniques corporelles peuvent l’aider à libérer la terreur emprisonnée dans les cellules du corps. Un enseignement peut favoriser l’empathie, la paix intérieure et les idées altruistes, de sorte d’éloigner la violence et la peur à tous les niveaux.



Travailler ses souffrances avant l’accouchement

L’intervention chirurgicale est également traumatisante. En plus des vécus de violence et de déni mentionnés précédemment, selon qu’elle sauve la vie d’un bébé en danger de mort ou qu’elle précipite une naissance prématurée, la césarienne laisse l’empreinte d’une intervention extérieure. Selon les circonstances, le bébé peut ressentir un soulagement ou, au contraire, une colère pour cette aide extérieure. Ce que l’on observe plus tard peut donc être :

1. La personne née par césarienne ne parvient pas à mener à bien ses projets sans une aide extérieur, ou tout au moins sans attendre une telle aide.

2. Elle attend souvent que quelqu’un la « sauve » en l’aidant à finir ses devoirs, ses tâches ménagères, ses études, ses relations… et s’exprime souvent dans ce sens.

3. Elle peut être amenée à manipuler son environnement de quelque manière que ce soit, faisant l’idiot ou prétextant une inaptitude, tout cela afin de s’assurer le soutien dont elle pense avoir besoin d’une tierce personne.

4. Elle recrée des situations d’urgence dans sa vie quotidienne, de sorte à justifier l’intervention d’une aide extérieure.

5. Paradoxalement, lorsque ces personnes obtiennent une aide jugée urgente, elles peuvent éprouver, voire exprimer un sentiment de colère à l’encontre de celle ou de celui qui leur a prodigué ce soutien pourtant vital.

6. À l’approche du but tant attendu, la personne née par césarienne peut éprouver de la tristesse, une frustration, voire une anxiété, une frigidité sexuelle ou un stress…

7. Un comportement hésitant peut faire penser qu’elle a des sentiments ambivalents ou susciter une suspicion de la part de son entourage.

8. Si l’aide extérieure ne vient pas, la personne peut agir de sorte à s’exposer à des dangers imprévisibles.

9. La personne née par césarienne s’expose d’ailleurs plus fréquemment à la violence dans sa vie quotidienne, ce qui peut l’amener à vivre des abus, sur le plan sexuel notamment, rendant ses relations plus difficiles encore.

Là encore, bien des techniques et propositions de soins peuvent aider. Plus précisément, nous suggérons que les futures mères travaillent sur leurs propres souffrances prénatales et périnatales, et résolvent ces traumatismes afin de ne pas les revivre lors de l’accouchement. Les schémas de peur, de souffrance, de honte, d’impuissance, de désespoir, de culpabilité, de perfection et d’autocritique… peuvent être résolus afin de révéler le noyau pure de la personne, qui est toujours émerveillant.

Il faut également enseigner l’autonomie et la manière dont chacun peut subvenir à ses besoins. Les parents et les éducateurs doivent apprendre à accompagner leurs enfants dans cette démarche. De même, il s’agit de montrer que l’on peut prendre soin de soi-même, s’accepter et s’aimer non pas dans le sens narcissique du terme, mais en célébrant la beauté de la vie. Les aptitudes à la communication peuvent être développées, les capacités de relation également. On peut apprendre à rétablir des contacts physiques sains et appropriés. Plus globalement, il importe de raviver en chacun notre flamme de vie et de création.

De nombreuses disciplines peuvent se conjuguer harmonieusement pour soutenir enfants et adultes dans leur passage d’une situation traumatisante à un meilleur équilibre de vie. La psychologie prénatale, la philosophie, l’éducation et l’art en sont quelques exemples. Selon l’âge, on peut travailler avec la thérapie par le jeu, les sons, l’art et la musique, les réflexes, les mythes et les contes, les techniques psychothérapeutiques, le mouvement et les pratiques de détente corporelle, etc. Plus les schémas spécifiques de comportement sont détectés rapidement, mieux cela vaudra et plus vite la personne pourra progresser vers l’expression de son potentiel. Dans nos séminaires de soutien aux enfants et adultes nés par césarienne, nous apprenons à mettre en œuvre ce processus pour vous et vos enfants. Nous sommes heureux de vous accompagner sur ce chemin de retour vers l’harmonie.

Olga Gouni

Formatrice et psychologue prénatale

info@cosmoanelixis.gr.

© Traduit de l’anglais par M.A. Cotton – 03.2016 / www.regardconscient.net
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MessageSujet: Re: Césarienne et santé primale   Césarienne et santé primale Icon_minitimeMar 28 Fév 2017, 10:30

La césarienne : un déni de maternité

par Marc-André Cotton

Résumé : La chirurgie obstétricale résulte de mises en scène collectives dont les origines remontent à l’Inquisition. Elle est une conséquence des rapports établis depuis des siècles par les hommes au détriment des femmes et des enfants. Cette problématique relationnelle compromet jusqu’à notre capacité à accueillir les générations futures.


Au cours des trente dernières années, pour des mobiles spécifiques à chaque culture et tradition, la proportion d’enfants mis au monde par l’opération de chirurgie obstétricale dite césarienne a considérablement augmenté. Aux Etats-Unis, par exemple, elle a été multipliée par cinq entre 1970 et 1988, pour atteindre 22,9 % en 2000. En France métropolitaine, elle est passée d’une moyenne de 14,2 % en 1991 à 18 % dix ans plus tard, avec des variations allant de 3 % à plus 53 % selon les établissements (1). Au Brésil, plus de la moitié des mises au monde serait provoquée par une césarienne, les taux atteignant 80 % dans les hôpitaux privés de grandes villes comme Sao Paulo et Rio (2). Il est reconnu que seul un nombre infime de ces interventions répond à une impossibilité absolue d’accoucher.

Refusant de se remettre en cause, le corps médical banalise l’opération et tend à démentir toute conséquence psychologique pour l’enfant, voire à présenter la césarienne comme une alternative préférable à l’accouchement même en l’absence d’indication thérapeutique (3). Il renforce ainsi l’interdit collectif de réaliser quelles motivations ont poussé la gent masculine à prendre possession du ventre des femmes, au point de rendre l’enfantement naturel de plus en plus difficile. Cette mise en scène dramatique apparaît dans les rapports historiques que les hiérarchies – notamment religieuses – ont toujours entretenus avec leur médecine. Plus fondamentalement, elle a été structurée par les interprétations erronnées que les hommes cultivent depuis des siècles au détriment des femmes et des enfants.



Propagande dévastatrice

Dans leur volonté de promouvoir une généralisation progressive de la césarienne dans les pays industrialisés, de nombreux obstétriciens n’hésitent plus à présenter cette intervention chirurgicale comme étant « plus sûre » que l’accouchement (4) et arguent que les tentatives visant à limiter le recours à la chirurgie sont une atteinte à « l’autonomie des patientes et des prestataires de soins » (5). Des spécialistes affirment même que la première grossesse « apparaît comme le facteur majeur de risque » dans les symptômes d’incontinence urinaire ou de ptose des organes féminins, avançant ensuite que « l’opération césarienne préventive n’est pas une stratégie dénuée de bon sens. » (6) Ainsi, après avoir largement contribué à perturber les conditions dans lesquelles se déroulent aujourd’hui les accouchements – notamment en imposant qu’ils aient lieu à l’hôpital –, le corps médical transpose sur la naissance des enfants la dangerosité qui découle de ses propres pratiques et s’innocente ainsi d'imposer et de complexifier des problématiques masculines qu’il se refuse encore à résoudre.

Voici un exemple illustrant ce qui précède. Un influent professeur d’obstétrique londonien attribue à l’opération césarienne un « avantage évolutif » dans la mesure où, selon lui, la taille du cerveau du bébé serait aujourd’hui devenue incompatible avec celle du bassin de la mère. Il écrit : « La scène [de l’accouchement] a toutes les caractéristiques d’une compétition entre le fœtus et la mère. Il n’est pas juste d’y voir chez l’être humain un processus harmonieux […]. L’accouchement devrait plutôt être considéré comme une solution imparfaite à un problème complexe. » (7) Déconnecté de la réalité, l’intéressé révèle ici le vécu de sa propre naissance, à l’évidence laborieuse. Dans un premier temps, il transfert sur le processus naturel de l’accouchement les résistances que sa mère opposait à sa venue au monde et c’est une des raisons pour lesquelles il ne peut concevoir celui-ci comme étant harmonieux. Il gère ensuite le refoulement de sa souffrance en attribuant à l’accouchement des caractéristiques qui sont en réalité celles de la césarienne : une solution imparfaite à un problème qu’il n’ose pas poser dans son histoire personnelle. Par ses prises de positions académiques en faveur d’un mode d’adaptation qui lui est propre mais qu’il généralise à l’espèce entière, il pousse finalement d’autres collègues à entraver la nature au détriment de la capacité des femmes à accueillir leurs enfants.



La mise au monde d’Esculape

Au travers des représentations mythiques et légendaires, les hommes se montrent à eux-mêmes combien les entraves faites à la réalisation de la conscience influent sur le cours des évènements familiaux autant qu’historiques. Dans un hymne d’Homère, le personnage d’Asclépios – « dieu de la chirurgie et de la médecine » – est extrait du ventre de sa mère Coronis par son père Apollon qui a fait tuer celle-ci par jalousie. Alors que la dépouille de sa maîtresse repose déjà sur le bûcher funéraire et voyant qu’elle porte sa descendance, Apollon arrache l’enfant des entrailles maternelles (figure 1). Asclépios sera confié à une nourrice puis placé chez le centaure Chiron afin qu’il lui enseigne ses connaissances médicales. Les Grecs en firent un dieu guérisseur des plus populaires, capable de ramener les morts à la vie. Vers 290 avant J.-C., les dignitaires romains importèrent cette figure mythique sous le nom d’Esculape et lui érigèrent un temple sur une île du Tibre dans l’espoir d’enrayer l’épidémie de peste qui ravageait leur ville (8).



Césarienne et santé primale 0610esculape
Fig. 1 : Représentation de la mise au monde d’Esculape par extraction post mortem. Gravure du livre d’Alessandro Benedetti « De re medica », Venise, 1533 (tirée de J. P. Pundel, Histoire de l’opération césarienne, Presses académiques européennes, Bruxelles1969, p. 24)




Les conséquences psychologiques d’un tel traumatisme pour l’enfant n’ont pas échappé aux chroniqueurs antiques, puisque qu’au premier siècle de notre ère, Pline l’Ancien écrivait : « Si la mère meurt avant la naissance et si l’enfant peut être retiré vivant du ventre de sa mère, ceci est de bon augure [pour la pérennité du mode relationnel établi (NdT)]. » (12) Dans son Histoire Naturelle, il laisse entendre que les circonstances de leur mise au monde ne seraient pas étrangères aux succès militaires de Scipion l’Africain et du consul Manilius – tous deux arrachés du ventre maternel – dans les guerres puniques qui permirent à Rome d’établir son empire. Le patriarcat antique renouvelait donc son élite conquérante par la multiplication de chocs traumatiques assurant la prééminence de la domination masculine, sans cesse reproduite et exaltée, sur le monde des femmes et des enfants. Le mot césarienne a lui-même été forgé sur une interprétation de ce texte selon laquelle l’empereur Jules César serait né dans des circonstances analogues (13), tout comme les mots allemands de Kaiserschnitt ou Kaisergeburt – coupure ou naissance impériale – qui désignent encore aujourd’hui l’opération césarienne. L’intervention chirurgicale est aujourd’hui anoblie dans les termes de « voie haute » utilisés en français pour qualifier la césarienne au détriment de l’accouchement, réduit à une « voie basse ».




suite et source
http://www.regardconscient.net/archi06/0610cesarienne.html
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MessageSujet: Qu’est ce qu’un mouvement primordial ?   Césarienne et santé primale Icon_minitimeMar 28 Fév 2017, 11:30

Qu’est ce qu’un mouvement primordial ?

Le mouvement est notre premier sens à se développer dans le ventre de notre mère, il s’organise progressivement en schèmes moteurs.

Un schème moteur est un “patron”, une structure d’organisation du mouvement.

Il existe différents types de schèmes moteurs (réflexes, réactions de redressement [RR], réponses d’équilibration [RE], mouvements basiques…) que l’on regroupe sous le nom de mouvements primordiaux (ou mouvements et réflexes primordiaux – MRP).

Parmis ces schèmes moteur, les réflexes primitifs (ou archaïques) ont une place prépondérante.

Les réflexes primitifs sont des réflexes qui apparaissent avant ou pendant la naissance, comme le réflexe de Moro, le réflexe tonique labyrinthique (RTL) ou le réflexe de reptation.


Ces réflexes, comme le dit si bien Bonnie Brainbridge Cohen, forment l’alphabet du mouvement, la base, sur lesquels s’appuient tous nos autres mouvements. Les mouvements primordiaux sont comme un répertoire de mouvements.

Les mouvements complexes volontaires comme écrire, jouer de la musique ou faire du sport s’appuient sur les structures de base des réflexes archaïques.

Si les réflexes primitifs n’ont pas été intégrés correctement durant notre développement alors cela aura des implications dans les mouvements de notre vie quotidienne d’enfant ou d’adulte.

Un bon développement de ces mouvements et réflexes primordiaux est essentiel au bon développement de nos trois sphères physiques, émotionnelles et cognitives.

Les mouvements primordiaux suivent la progression naturelle suivante :

ils émergent à un moment donné pour initier le processus d’évolution auquel ils sont rattachés ;
ils se développent pour accomplir leurs buts et fonctionnements prévus ;
enfin ils s’intègrent dans l’ensemble du fonctionnement moteur du corps, en général lors de la première année, mais seulement s’ils ont pu émerger et se développer correctement.
En bref, un mouvement primordial est un schème sensori-moteur essentiel dans notre développement qui, s’il ne s’est pas installé correctement, va créer du stress dans notre organisation corps-esprit.

L’IMP (Intégration Motrice Primordiale) a pour but d’identifier les mouvements primordiaux non-intégrés et de les remodeler afin qu’ils ne soient plus une barrière vers nos objectifs, mais un pont.

une approche qui apporte des solutions ??

http://www.reflexes.org/definition-mouvements-et-reflexes-primordiaux/
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MessageSujet: Re: Césarienne et santé primale   Césarienne et santé primale Icon_minitimeMar 28 Fév 2017, 11:34

Le moment de la naissance peut avoir de profondes répercussions
sur le reste de la vie

Dr. Michel Odent

Extraits d'une conférence enregistrée par Jean-Christophe Schmidt
retranscrite par Peggy Labernadie et résumée par Cécile Bortayre.


Ce qui est vraiment particulier à notre époque, en matière de naissances, c'est l'extraordinaire hiatus entre les données scientifiques publiées dans les journaux médicaux qui font autorité et les méthodes utilisées en obstétrique. L'obstétrique utilise aujourd'hui des méthodes qui souvent ont été introduites sur des croyances, sur des idées, sur des théories. On se disait: "Tiens, si on faisait ça, sans doute ça améliorerait les résultats." Or, depuis une quinzaine d'années, avec le développement des méthodes statistiques, avec l'apparition de personnages nouveaux qu'on appelle des épidémiologistes, les différentes méthodes utilisées en médecine en général, mais en obstétrique en particulier, ont été évaluées scientifiquement.

Il y a une façon presque standard d'évaluer n'importe quel procédé médical. Quand on introduit quelque chose de nouveau, le problème n'est pas d'énumérer tous les avantages ou tous les inconvénients de la nouvelle méthode, mais de connaître le rapport bénéfice sur risque. Et pour faire cela, on utilise les études prospectives randomisées contrôlées. Sur un échantillon de personnes qui participent à l'étude, on applique un tirage au sort pour établir le groupe qui aura le traitement et celui qui ne l'aura pas.

Prenons l'exemple de la façon d'étudier les bruits du coeur du bébé. Il y a eu au moins une quinzaine d'études publiées dans les journaux qui font autorité, comparant le monitoring électronique foetal continu avec un graphique, et l'auscultation intermittente. Ces quinze études, selon la même méthode, sont tontes arrivées exactement aux mêmes conclusions. Elles disent: l'utilisation du monitoring électronique foetal pour enregistrer les bruits du coeur du bébé de façon continue avec un graphique n'a qu'un seul effet constant et significatif sur les statistiques, c'est d'augmenter les taux de césariennes. En conclusion, le rapport bénéfice sur risque est négatif. Le Lancet qui est un journal médical prestigieux, a édité le 12 décembre 1997 une revue d'ensemble de toutes ces études.

Voilà un exemple parmi beaucoup de contradictions, de fossés entre ce que nous apprennent les données scientifiques publiées dans les journaux qui font autorité, ceux qui dictent la médecine orthodoxe, et ce qui se fait en pratique.

Prenons un autre exemple au hasard: les échographies. Il s'agit d'une question d'actualité, de faire des échographies de routine par opposition aux échographies à la demande, c'est-à-dire uniquement le jour où on a vraiment besoin de savoir quelque chose. Parmi de nombreuses études, une grande étude prospective randomisée contrôlée a été publiée le 16 septembre 1993 dans New-England Journal of Medicine (NEJM), c'est-à-dire un des journaux les plus prestigieux dans le monde, et qui porte sur plus de 5000 femmes. Elle conclut qu'il n'y a pas de différence en ce qui concerne les résultats statistiques dans la période qui entoure la naissance, entre les deux méthodes. Simplement, lorsqu'on fait les échographies à la demande, on en fait beaucoup moins. Dans la mesure où l'on ne sait pas encore tout sur les possibles effets des ultrasons sur le foetus, c'est quelque chose à prendre en considération.

Le 23 novembre 1996, dans le British Medical Journal (journal officiel de la British Medical Association, journal très conservateur, très représentatif de l'establishment médical) quatre études statistiques étudient la naissance à domicile: deux en Grande-Bretagne, une en Suisse, une en Hollande. La conclusion d'ensemble de ces quatre articles différents, plus l'éditorial du journal, c'est qu'il n'y a aucune raison, au contraire, de décourager les femmes qui envisagent d'avoir un bébé à la maison. Le rapport bénéfice sur risque d'un accouchement à domicile est positif.

Les ordinateurs permettent de faire beaucoup plus facilement qu'autrefois certains types de recherches, et ils permettent en particulier d'établir des corrélations entre ce qui se passe à différentes périodes de la vie. Grâce aux ordinateurs, il est en particulier de plus en plus facile d'évaluer quelles peuvent être les conséquences à long terme de ce qui se passe dans la période qui entoure l'accouchement.

"Mais après tout, la façon de naître, qu'est-ce que ça peut faire? Est-ce que ça a des effets à long terme?". Voilà une question qui se pose sérieusement. Justement il y a de plus en plus d'études qui mettent en avant des corrélations entre ce qui se passe dans la période qui entoure la naissance, et ce qui se passe plus tard.

Commençons par l'exemple de la toxicomanie. En Suède, Berthyl Jacobson et Karen Nielberg ont renouvelé une même étude, dont la principale a été publiée en novembre 1990 dans le British Medical Journal, portant sur 200 toxicomanes. Le groupe dit de contrôle, c'est-à-dire les non toxicomanes, étaient tous des frères et soeurs de toxicomanes (pour éliminer les données issues du milieu socioculturel, éducatif, etc.). Les conclusions sont que certains médicaments utilisés pendant l'accouchement représentent des facteurs de risque. En d'autres termes, si une femme, quand elle a accouché, a utilisé certains médicaments (en particulier tous les opiacés, que ce soit du Dolosal, de la morphine, ou n'importe quel opiacé ou un gaz, le protoxyde d'azote, le gaz hilarant, ou bien des barbituriques qu'on utilisait autrefois), son enfant, sur un plan purement statistique, a beaucoup plus de chances qu'un autre d'être toxicomane plus tard.

Un autre exemple, encore une préoccupation de nos jours, c'est le suicide des adolescents (un phénomène inconnu dans certaines sociétés). L'étude principale sur ce sujet a été faite à New-York par l'ISSOC, publiée dans le Lancet. D'après cette étude, un des principaux facteurs de risque du suicide des adolescents, c'est le fait d'avoir été réanimé à la naissance. Bien entendu il s'agit de facteurs de risque, ça ne veut pas dire que tous ceux qui se suicident ont été réanimés à la naissance, mais ça indique qu'il y a des liens. C'est une autre façon de montrer que la naissance peut avoir des effets à long terme, détectables après la puberté.

Regardons maintenant la délinquance juvénile, sujet qui agite notre actualité. Adrien Drène, à l'université de Californie à Los Angeles, a étudié plus de 4000 criminels violents. Il a décelé certains facteurs de risque. Le principal facteur de risque pour être un criminel violent à l'âge de 18 ans c'est l'association: complication à la naissance et séparation de la mère. La séparation de la mère en elle-même n'est pas un facteur de risque. Pour qu'il y ait un facteur de risque, il faut aussi des complications à la naissance. Là encore, l'accent est mis sur ce qui se passe au moment de l'accouchement.

Le dernier exemple concerne les autistes. Une étude japonaise, de Madame Hatori, psychiatre de Kumamoto, publiée dans le Lancet, a montré que les enfants nés dans un certain hôpital avaient plus de chances que d'autres, de très loin, de devenir autistes. Elle s'est demandée ce qui se passait dans cet hôpital, et elle s'est aperçue que la routine était de déclencher l'accouchement, une semaine avant la date du terme. Ils le faisaient par habitude, systématiquement, et utilisaient pendant l'accouchement un mélange extrêmement complexe de médicaments: de Valium, de Dolosal de protoxyde d'azote, différents gaz éventuellement.

Ces quatre exemples ont une similitude, ils concernent des altérations de la capacité d'aimer, aimer soi-même (drogue, suicide) ou aimer les autres (délinquance). L'amour est devenu récemment un sujet pour scientifiques.

On retrouve cette perspective scientifique pour étudier l'amour dans les études des effets comportementaux de différentes hormones, les hormones impliquées dans l'accouchement, dans l'accouplement, dans la lactation. Toutes ces hormones, les ocytocines, les endorphines, ont des effets comportementaux.

suite et source http://portail.naissance.asso.fr/docs/odent1.htm
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