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Nombre de messages : 5418 Date de naissance : 14/08/1962 Age : 61 Localisation : Belgique Date d'inscription : 25/05/2007
| Sujet: Le Sermon sur la montagne d'après la Védanta Sam 25 Juin 2016, 09:24 | |
| Le Sermon sur la montagne d'après la Védanta Swami Prabhavananda, moine hindou, prône le Sermon comme s'il faisait partie de ses Ecritures. Cette belle interprétation par Swami Prabhavananda est formulée non comme une idéal lointain, à peine accessible mais un programme pratique pour la vie de tous les jours. Le rendu de cette grande Ecriture est si claire que de nombreux chrétiens trouveront grâce à elle une approche plus simple et plus directe de l'enseignement de leur Maître.catalogue - Henry James FORMAN.PREFACE DE L’EDITION ORIGINALE a écrit:
Un livre consacré au Sermon sur la Montagne, qui est au cœur même de l’enseignement chrétien, ne devrait pas être une nouveauté pour une communauté chrétienne. Mais qu’il ait été écrit par un swâmi hindou, un tenant du Védanta et de l’Evangile de Çri Râmakrichna, un livre ne faisant pas seulement qu’interpréter, mais prônant le Sermon comme s’il faisait partie de ses Ecritures, le moins que l’on puisse dire, est que c’est assurément inhabituel.
Belle comme est en soi cette interprétation, elle est formulée par Swâmi Prabhavânanda non comme un idéal lointain, à peine accessible (ce qui est dans la manière de la plupart des Occidentaux qui lisent le Sermon), mais comme un programme pratique pour la vie et la conduite de tous les jours. Le rendu que donne le swâmi de cette grande Ecriture est si clair que de nombreux Chrétiens trouveront grâce à elle une approche plus simple de l’enseignement de leur Maître, plus direct qu’aucun de ceux qu’ils avaient trouvés auparavant.
Le Védanta enseigne que la nature réelle de l'homme est divine et que le but principal, le seul but réel de la vie humaine, est de déployer et de manifester cette divinité. Pour le Védantiste, dont le seul but est la réalisation de Dieu, il n’y a là rien de surprenant. Le sannyâsin de l’Ordre de Râmakrichna, auquel appartient le Swâmi Prabhâvananda, suit le chemin de la perfection chaque jour de sa vie ; il prie chaque jour pendant sa méditation pour qu’il puisse triompher du sens de l’ego, s’abstenir de trouver des défauts chez les autres et de les critiquer, et acquérir de l'amour et de la sympathie pour tous. Le Védantiste ne peut s’asseoir pour méditer avant d’avoir débarrassé son mental de toutes ses haines et de ses ressentiments. La littérature de l’Ordre de Râmakrichna, comme par exemple l’Evangile de Çri Râmakrichna, les écrits de Swâmi Vivekânanda, ce petit livre inestimable du Swâmi Prabhavânanda, l’Eternel Compagnon, tous sont remplis d’enseignements semblables à ceux du Sermon et d’autres parties de la Bible.
La religion est un fait constant de la vie humaine. Les prescriptions du Sermon peuvent être vécues aujourd’hui et elles le sont. Cela dépend de l’esprit avec lequel elles sont acceptées. Swâmi Prabhavânanda et ses frères védantistes les acceptaient avec réalisme. C’est probablement la raison pour laquelle des personnes de croyances diverses et des sectes chrétiennes, qui viennent assister aux conférences sur le Védanta, trouvent souvent que leurs propres croyances leur semblent soudainement plus claires et plus lumineuses et que leur compréhension atteint une pénétration plus profonde.
En peu de mots, le Védanta ne vient pas en Occident pour supplanter aucune religion, mais pour apporter une spiritualité plus tangible à ceux qui la recherchent. Son but n’est pas de faire du prosélytisme, mais d’aider un homme à réaliser la divinité qui est en lui. Il prétend, non sans raison, qu’elle est la philosophie religieuse la plus pratique. Et c’est ce que Swâmi Prabhavânanda nous apporte avec succès dans son interprétation remarquablement réussie et lucide du Sermon sur la Montagne. INTRODUCTION - DE SWAMI PRABHAVANANDA a écrit:
- Ce livre est basé sur les conférences que j’ai données et dont le sujet était
le Sermon sur la Montagne. Celles- ci ont été revues et augmentées pour y ajouter des enseignements qui n’avaient pas été déjà commentés. Le Sermon sur la Montagne représente pour moi l'essence de l’Evangile du Christ. Il est reproduit ici dans sa totalité, tel qu’il a été énoncé, afin que les paroles du Christ puissent être lues dans leur suite naturelle et que l’unité de son message soit vue clairement. Je ne suis pas un chrétien, je ne suis pas un théologien, je n’ai pas lu les interprétations de la Bible des grands érudits chrétiens. J’ai étudié le Nouveau Testa ment comme j’ai étudié les Ecritures de ma propre religion, le Védanta. Le Védanta, qui fait suite aux Védas, les plus anciennes Ecritures hindoues, enseigne que toutes les religions sont vraies pour autant qu’elles mènent à l’unique et même but, la réalisation de Dieu. Ma religion accepte et vénère en conséquence tous les grands prophètes, les maîtres spirituels et les aspects de la divinité adorée dans les différentes croyances, les voyant comme des manifestations de la Vérité sous-jacente. Comme jeune moine, je vivais en association étroite avec la plupart des disciples monastiques de Çri Râmakrichna, le fondateur de l’ordre auquel j’appartiens. Ces saints hommes vivaient dans la conscience de Dieu et nous enseignaient les méthodes par lesquelles on peut atteindre l’état ultime et béni de l’union mystique, le samâdhi, comme le Védanta l’appelle. J’ai essayé d’aborder les enseignements du Christ par ce que j’ai vu chez ces saints hommes et par la compréhension que j’ai gagnée en m’asseyant à leurs pieds. C’est pourquoi j’ai cité souvent les paroles de Çri Râmakrichna et de ses disciples pour m’aider à expliquer les vérités du Sermon sur la Montagne. Un des disciples de Çri Râmakrichna était mon maître, Swâmi Brahmânanda. Bien qu’il n’ait pas étudié la Bible, il enseignait de la même manière que le Christ, d’après sa propre expérience, et il utilisait presque les mêmes mots. Mon maître avait vu le Christ dans une vision spirituelle, et il célébrait la fête de Noël en offrant un culte spécial à Jésus, une coutume qui a été gardée jusqu’à maintenant dans tous les monastères de l’Ordre de Râmakrichna. Des fruits, du pain et des gâteaux étaient offerts pour la circonstance, à la manière hindoue. Il y avait souvent une conférence sur le Christ ou l’histoire de la Nativité, ou bien on lisait le Sermon sur la Montagne. L’une de ces célébrations pour la Noël, la première à laquelle j’assistai, eut une grande portée pour la signification que le Christ pouvait avoir pour moi. Elle eut lieu en 1914, à Belur Math, près de Calcutta, où se trouvent les quartiers généraux de notre Ordre. Je venais d’entrer au monastère quelques jours avant. A la veillée de Noël, nous nous réunîmes autour d'un autel sur lequel on avait placé un tableau représentant la Vierge et l'Enfant. Un des moines aînés célébra le culte en offrant des fleurs, de l’encens et de la nourriture. De nombreux disciples suivirent la cérémonie parmi lesquels mon maître qui était le Président de l’Ordre. Après que nous nous fûmes assis en silence, mon maître dit : « Méditez sur le Christ en vous et ressentez sa présence vivante. » Une atmosphère spirituelle intense s’étendit dans toute la salle du culte. Nos esprits furent élevés et nous nous sentîmes transportés dans un autre niveau de conscience. Je réalisai pour la première fois que le Christ est nôtre, autant que Krichna, Bouddha ou les autres grands maîtres illuminés que nous vénérons. Comme Hindou, on m’enseigna dès l’enfance à respecter tous les idéals religieux, à reconnaître la même inspiration divine dans toutes les croyances. Ainsi je n'aurais jamais pu considérer comme un étranger le Christ venant comme une manifestation de la Divinité. Mais pour en avoir une expérience vivante et personnelle, il me fallait l’augmentation tangible de la conscience provenant du culte en cette veillée mémorable de Noël. Une liaison spirituelle intime a existé depuis de nombreuses années entre le Christ et mon ordre monastique, commençant avec son fondateur, Çri Râmakrichna, à qui on avait rendu un culte divin de son vivant et qui avait été reconnu de plus en plus largement, depuis son dé part en 1886, comme une Incarnation de Dieu. Parmi les nombreux saints et maîtres illuminés de l’histoire du Védanta, Çri Râmakrichna exprima dans sa vie, à un degré plus élevé qu’aucun autre, l’idéal de la religion et de l’harmonie universelles. Il pratiqua non seulement les disciplines des différentes sectes à l’intérieur de l'Hindouisme, mais également celles des Musulmans et des Chrétiens. Il parvint à la réalisation suprême de Dieu par chaque voie religieuse et fut ainsi à même de pro clamer avec l’autorité de l’expérience directe : « Autant de religions, autant de chemins pour atteindre le même but unique. »
C'est en 1874 que Çri Râmakrichna s’intéressa activement au Christianisme. Un dévot qui allait voir le Maître au temple-jardin de Dakshineshwar, près de Calcutta, lui expliquait la Bible en bengali. Un jour, alors que Çri Râmakrichna était assis dans le salon de la maison d’un autre dévot, il vit un tableau représentant la Vierge et l’Enfant. S’absorbant dans la contemplation du tableau, il le vit soudainement s’animer et resplendir de lumière. Un amour extatique pour le Christ emplit le cœur de Çri Râmakrichna et il eut la vision d’une église chrétienne où les dévots brûlaient de l’encens et allumaient des cierges devant Jésus. Çri Râmakrichna resta trois jours sous le charme de cette expérience. Le quatrième jour, alors qu’il marchait dans un bosquet à Dakshineshwar, il vit une personne d'une apparence sereine s’approcher de lui en le fixant. La réalisation lui vint du plus profond de son cœur : « C’est Jésus qui versa son sang pour la résurrection de l’humanité. Ce n’est personne d’autre que le Christ, la personnification de l’amour. » Le Fils de l’Homme embrassa alors Çri Râmakrichna et se fondit en lui, et Çri Râmakrichna entra en samâdhi, l’état de conscience transcendentale. C’est ainsi que Çri Râmakrichna fut convaincu de la divinité du Christ. Peu de temps après la mort de Çri Râmakrichna, neuf de ses jeunes disciples se réunirent une nuit d’hiver devant un feu sacré pour prendre leurs vœux de renonce ment formel. Comme moines, ils devaient désormais servir Dieu. Leur chef, le futur Swâmi Vivekânanda, raconta à ses frères l’histoire de la vie de Jésus, leur demandant de devenir eux mêmes des Christs, de prendre l’engagement d’aider à la rédemption du monde et de faire abnégation d’eux-mêmes comme Jésus l’avait fait. Les moines s’aperçurent plus tard que ce soir-là avait été la veille du Noël chrétien, un jour très favorable pour prendre leurs vœux. Ainsi, depuis les premiers temps de notre Ordre, le Christ a été honoré et vénéré par nos swâmis comme l’un des plus grands maîtres illuminés. Beaucoup parmi nos moines citent les paroles du Christ pour expliquer et illustrer les vérités spirituelles, reconnaissant une unité essentielle entre son message et le message de nos voyants hindous et de nos sages. Comme Krichna et Bouddha, le Christ ne prêcha pas un simple évangile moral ou social mais un message spirituel n'admettant aucun compromis. Il déclara que Dieu peut être vu, que la perfection divine peut être atteinte. Il enseigna le renoncement au monde, la contemplation de Dieu et la purification du cœur par l’amour de Dieu, pour que les hommes puissent atteindre le but suprême de l’existence. Ces vérités simples et profondes, répétées plusieurs fois dans le Sermon sur la Montagne, constituent son thème sous-jacent, comme je vais essayer maintenant de le montrer. INTRODUCTION DE SWAMI PRABHAVANANDA. CHAPITRE I : Les Béatitudes Saint Matthieu, 5:1- CHAPITRE II : Le Sel de la Terre Saint Mathieu, 5 :13-37. CHAPITRE III : Ne pas résister au Mal Saint Matthieu, 5:38-47 CHAPITRE IV : Soyez parfaits Saint Matthieu, 5:48-6:8 CHAPITRE V : Le Notre Père Saint Matthieu, 6:9-13 CHAPITRE VI : Dieu et Mammon Saint Matthieu, 6:14-34 CHAPITRE VII : Etroite est la Porte Saint Matthieu, 7:1-29 en PDF ICI | |
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